Raymond Dextreit me laisse le souvenir d’un homme d’une extrême courtoisie et bienveillance ;  à l’époque où les diatribes allaient souvent bon train entre médecins et naturopathes, tout comme entre naturopathes « concurrents »… jamais il ne critiqua qui que ce soit. Autodidacte dans la pure lignée des hygiénistes, je dévorais ses livres parlant la langue du bon sens…

Henri-Charles Geffroy fut le fondateur des boutiques bios « La Vie Claire » dès 1948. Un modèle d’humilité, de travail, de générosité et de bon sens. Ses livres sur le végétalisme demeurent en bonne place dans nos bibliothèques et j’ai reçu beaucoup de nos trop rares rencontres. Des liens chaleureux perdurent via sa fille Marie-Lise (Association A.G.N.V.S. contactagnvs@aol.com

Alain Rousseaux fut l’un de mes principaux formateurs et je peux encore apprécier aujourd’hui ses qualités éthiques, professionnelles et pédagogiques. Il seconda Pierre Marchesseau durant bien des années et donna aux cours de l‘Institut d’Hygiène Vitale de la rue d’Enghien, à Paris, le cadre et la rigueur indispensables à son image et son sérieux. Hommage à son travail et à sa congruence. Son dernier livre prouve ses compétences et confirme la pertinence des fondamentaux de notre art (Plaidoyer pour la santé, éditions Dangles)

André Roux, également proche collaborateur de Marchesseau, m’enseigna aussi tellement. Il fut l’initiateur de l’association à vocation syndicale qu’est l’OMNES dès 1982, et de la FENAHMAN en 1985. Grand rassembleur humaniste, chercheur passionné en iridologie, en réflexologie et en nutrition saine, il étonnait par la rigueur impeccable de ses propos et de son comportement (il était également Docteur en Théologie et de confession personnelle Adventiste).

Georges Ohsawa impulsa mes année d’études en macrobiotique et m’éveilla à la philosophie chinoise (le Yin et le Yang, les 5 éléments, les lois du Tao…). Si je n’ai pu le rencontrer brièvement qu’en 1965, une année avant sa mort, j’ai retrouvé ses enseignements via son élève et disciple parisienne, Françoise Rivière, une fervente activiste de la cause, bien plus engagée et intransigeante que son bon maître. Elle professait en son restaurant macrobiotique parisien (de mémoire, le Guen Maî)… Quand je la questionnais à propos de la vitamine C, si peu présente dans l’alimentation cuite, elle me claquait le bec d’une réponse sèche et sans ambages : « Et la pincée de persil sur vos céréales !? »… Sans commentaires.

René Dumont : devenu vite populaire sur les chaînes télévisées avec son pull rouge, sa pomme et son verre d’eau, cet homme de libre conscience m’a fasciné par son aplomb et ses convictions au service de l’écologie ; il fut le premier à oser se présenter aux élections présidentielles de 1974… et  c’était l’époque des « Amis de la terre« , dans la lignée de « Nature et Progrès« … En France, le Larzac ou la centrale nucléaire de Golfech devinrent de hauts lieux de la contestation au service de la planète. Il accorda le temps de deux discussions passionnées à l’étudiant que j’étais alors… juste de quoi confirmer qu’on ne peut pas être naturopathe sans se colorer d’un peu de vert !

Alain Saury, artiste de cinéma, poète, auteur et homme de séduction haut en couleurs souvent provocatrices, restera certainement dans les mémoires de celles et ceux qui l’ont connu. Je fus l’un de ses amis et, Dieu merci, je n’eus le privilège de partager que « son côté lumineux de la force »… Je ne me sentais pas concerné par ses prouesses comme acteur de films pornographiques, mais seulement par son art de l’écriture et par les cures naturopathiques qu’il organisait alors dans les Alpes Maritimes, à Coaraze si ma mémoire est bonne. A l’âge où ma plume aspirait à la poésie, je le garde en mon cœur comme l’un de mes mentors un peu sulfureux, ainsi que son épouse chanteuse et comédienne, Béatrice Arnac.

Christian Tall Schaller, médecin vite reconverti à la cause des médecines douces, fait encore bien souvent parler de lui, tant il ne mâche pas ses maux quand il s’agit de critiquer le système médical… Mon aîné de quelques années, je garde seulement les bons souvenirs des croisières en Méditerranée pendant lesquelles nous nous partagions des tables rondes et conférences sur la santé et l’art de vivre…

Robert Masson. Il fut l’enfant terrible de la profession : rebelle et passionné, il écrivait comme il donnait ses conférences, avec la fougue d’un éternel adolescent écorché. Je le rencontrais la première fois à l’école Marchesseau, où il enseignait, et pour l’anecdote, lorsqu’il partageait innocemment ses poèmes avec Colette (seconde épouse de Pierre Marchesseau) pour lui demander son avis avant de la poster à la dame de son cœur… Nous eûmes de longs échanges en déjeunant souvent au Zen, restaurant bio situé en dessous de mon cabinet, et je n’oublierai ni ses confidences ni ses coups de grogne contre tous les confrères qui pratiquaient une naturopathie trop « orthodoxe » selon lui, comprenez trop proche des idéaux originels : il militait pour ne pas négliger la viande aux repas, et pour ne pas dissocier ses aliments, faute de quoi l’on risquait de de dévitaliser… Comme bien des professionnels, ils tirait beaucoup de ses conclusions de ses propres expériences…

Joseph Pizzorno, fondateur en 1978 de la très prestigieuse Université Bastyr (Naturopathie Bastyr College), il est à l’origine du concept de « Médecine Naturelle basée sur les preuves ») et rédacteur en chef de l’excellente revue (anglophone) IMCJ. J’ai eu le privilège de cosigner un ouvrage avec lui, mon homologue québécois Jean-Claude Magny et notre confrère canadien André Saine (livre encore en cours de finalisation).

Manuel Branco est mon homologue pour le Portugal. Avec l’accompagnement juridique de Maître Isabelle Robard (avocate émérite et spécialiste du droit international de la Santé), il est parvenu à faire reconnaître officiellement la naturopathie dans son pays. Un exemple de courage, de sacrifice et de persévérance !

Pierre Franchomme demeure à ce jour le premier naturopathe à avoir osé développer l’aromathérapie scientifique. Sa mère, herboriste, lui avait inspiré tout jeune l’amour des simples, et, en bon autodidacte, il acquit assez de connaissances en biologie, biochimie et médecine pour porter haut et clair l’usage thérapeutique des huiles essentielles. Je fis partie, tout comme le Dr Daniel Pénoël avec lequel il collabora longtemps, de la première promotion de ses étudiants, et j’en reste honoré. 

Dr. Daniel Delbecq, mon ami médecin de si longue date… fut mon voisin de palier lorsque je m’installais comme naturopathe au sein de la « Maison de l’Hygiène Vitale« , au 40 rue du Faubourg Montmartre à Paris. Sans hésiter, il devint mon sympathique complice (il était gériatre et acupuncteur) et nos échanges professionnels étaient bel et bien déjà représentatifs de la médecine intégrative encore inconnue à l’époque en France. Nous sommes en 1978, et notre collaboration devint vite très amicale pendant près de 50 années… même si je ne possède aucune photo à partager ici…

Pr. Yves Augusti. Médecin et biologiste hors du commun, il sut rayonner durant toute sa vie le fruit de ses recherches : les bilans biologiques de terrain appliqués plus particulièrement à la cancérologie. Il fut un ami proche, un admirable conseiller de santé, un formateur mémorable au CENATHO… il reste à ce jour bien peu hélas de ses travaux, trop porteurs de véritable prévention peut-être… Sur mes conseils répétés, ils accepta enfin d’écrire un livre fondateur où l’on aurait pu retrouver toutes ses recherches et ses cas cliniques, mais sa santé déclina trop vite et ne lui permis pas de réaliser cette œuvre hélas !

Dr. Robert Nataf. Lui aussi médecin et biologiste hors pair, il œuvra près de 50 ans dans le champ des bilans préventifs de pointe. Nul autre, avant lui, n’avait pris le temps de mettre au point des bilans médicaux capables de chiffrer l’acidose (si importante en naturopathie!), le statut oxydatif, les menaces de la maladie d’Alzheimer, sans parler des bilans très spécifiques de l’intoxication liée aux polluants, du statut des acides gras ou de l’étude novatrice alors du microbiote… Il collabora comme formateur au CENATHO et nombreux sont les étudiants qui perçurent, grâce à ses cours, la pertinence de la biologie scientifique pour notre profession.

Monsieur Xanti fit partie, avec Mme Lydia Sébastien (et sa fameuse « balancelle« ) des « personnalités à rencontrer absolument avant qu’ils ne disparaissent » : c’est ce à quoi nous exhortait Pierre Marchesseau en ses cours, et comme il avait raison ! Je découvris, dans la petite boutique du 54 rue de Dunkerque, les photos des vedettes de cinéma qui avaient bénéficié de ses cures intestinales : photos en maillot, « avant et après« , où elles avaient perdu bien des kilos superflus et avaient retrouvé la grande forme… On observait aussi, conservées dans de précieux bocaux de formol, les « peaux mortes » et autres « croutes, vernis et adhérences » que ces curistes avaient éliminés avec leurs selles… Spectaculaires démonstration qu’il est possible de « faire transpirer le côlon de l’intérieur » comme il répétait, pour le libérer de ces déchets indésirables. Je devins vite son confident, dirais-je son ami ? Ma propre cure (21 jours de « douches rectales réflexes » avec sa magique potion) finit de me convaincre. J’en parle en détail dans mon livre sur la régénérescence intestinale. Après avoir suivi mon cursus de naturopathie, son fils Marc Josifoff a repris l’entreprise.  RETRAITES GLOBALDETOX (xantis.fr)

Boris de Bardo, de son nom d’origine Daniel Davidov. Son épouse Ludmilla le décrit comme « un danseur, un chanteur des cœurs russes, un photographe, d’origine assyrienne né à Paris en 1923, et qui découvre très tôt le monde des arts et des traditions. En 1959, il rencontre dans l’iris de l’œil, l’expression de l’Homme Intérieur et en décode les messages énergétiques et symboliques à la recherche de cet inconnu : Le névraxe ( le cerveau ). Il travaille avec le professeur Laborit et enseigne le docteur Lefebure sur ses découvertes : le chromosphénisme. Passionné par les pratiques de yoga, il reçoit l’éveil de la Kundalini et  un enseignement transmissible et d’extension des sens qui trouve ses racines dans la tradition pharaonique« . Je m’en souviendrai comme d’un grand frère débordant de générosité, et d’humilité, lui qui avait expérimenté dès l’adolescence le 3ème œil (clairvoyance), la 3ème oreille (clairaudience) et la 3ème main (le toucher aurique)…

Le Dr Carlos Casanova Lenti a marqué l’un de mes voyages d’étude en Amérique Centrale, comme l’un des fondateurs de la médecine hippocratique réconciliée avec la médecine Maya. Des chamans exceptionnels me donnèrent aussi de belles leçons d’humilité en guérissant devant moi des malades inconscients, uniquement par l’imposition des mains et la prière …

Rika Zaraï… et oui, après avoir partagé quelques plateaux télévisés, nous avons cultivé une belle amitié mutuellement très respectueuse de nos chemins de vie. Je peux simplement témoigner de la sincérité de cette belle personne qui croyait fermement aux médecines naturelles, et surtout de sa congruence : elle vivait selon ses idéaux, mangeait le plus sain et bio possible, pratiquait le yoga, s’autorisait de petits jeûnes réguliers, ne chauffait pas son appartement du 16ème arrondissement en hiver, et pratiquait chaque matin les fameux « bains de siège » qui firent tant rire la presse…

Le Prof Seignalet devint l’un de nos formateurs au collège CENATHO, et, trois semaines avant son décès, il me dit simplement être un peu fatigué et décliner sa prochaine prestation… Quel homme de science et de conscience ! Avec des centaines de publications scientifiques internationales en immunologie, il figure comme l’un des plus respectables chercheurs. Qui n’a pas entendu parler de « L’alimentation, la 3ème médecine » ? et de l’implication possible du gluten ou des produits laitiers dans les maladies de civilisation ?

Jean-Claude Magny demeure l’une des figures de proue de la naturopathie québécoise. Il fonda l’une des plus prestigieuses écoles, l’EESNQ, de laquelle j’obtins un diplôme professionnel, puis dans laquelle je fus souvent invité pour y enseigner. Jean-Claude oeuvre depuis sa jeunesse pour une naturopathie holistique (il préfère dire « intégrationiste« ), engagée dans l’avenir d’une profession scientifiquement solide tout autant que respectueuse de la tradition héritée de Pierre Marchesseau… EESNQ, 1e Ecole de Naturopathie a Montreal, notre histoire

Rudy Lanza, qui partage la même génération que Jean-Claude ou moi-même, fut et reste encore « le » référent pour la naturopathie italienne. Issu d’une lignée de médecins, cet ami a su porter haut et clair une qualité de naturopathes comparables aux meilleurs professionnels de France ou d’Allemagne (les Heilpraktiker desquels il est très proche). Alta Formazione in Naturopatia Applicata – Naturopatia.it | Istituto Rudy Lanza 

Pierre Paillard, Nicolas Joly, Pierre et Chantal Frick… Un quatuor de spécialistes dans l’art de la vinification biodynamique, de l’œnologie mais aussi du respect de l’environnement comme de la dignité due à la personne humaine. J’appris auprès d’eux bien plus que l’art de la dégustation des vins, car c’est avant tout leur dimension humaniste et idéaliste, leur débordement de conscience écologique qui m’ont touché.

Les Heilpraktiker de Saarbrücken : dans les années 90, on offre l’opportunité d’une formation de Heilpraktiker à quelques naturopathes français. L’aubaine est à saisir, non pas que nos CV aient besoin de redorer leur blason, mais c’était la première fois que l’on pouvait accéder aux enseignements et pratiques de nos confrères et consœurs d’outre-Rhin… La formation, étalée sur deux années, se donnait en français. Outre de solides révisions en sciences académiques (anat, physio, patho), j’au le bonheur d’y apprendre l’art de l’irudologie (les ventouses), du Baunscheidtisme (la plus puissante des réflexologie à propos de laquelle j’ai écris un livre), de la palpation médicale, de compléments à l’ostéopathie ou encore des injections intramusculaires ou intraveineuses… (toutes pratiques libres en Allemagne).

Mes consœurs et confrères du CENATHO méritent incontestablement un bel hommage en ces pages : trop de partages chaleureux et fraternels se sont cumulés depuis l’origine de ce cursus (1986 dans le cadre de la FLMN du Dr Jean-Pierre Willem pour débuter) jusqu’à aujourd’hui ! Elles, ils sont trop nombreux pour être tous cités ici, et on les retrouvera sur les pages du site dédié Nos formateurs – Formation naturopathie Paris CENATHO – Daniel Kieffer – Devenir praticien de santé naturopathe et sophrologue | Cenatho.fr  Merci pour la coopération, merci pour l’enthousiasme, merci pour la fidélité à nos idéaux humains autant que professionnels !

Quant à mes étudiantes et étudiants, ils sont à ce jour des milliers. Que de graines j’ai pu semer en ces consciences fertiles, avides de santé au naturel, de santé responsable, de santé intégrative et holistique ! Au détour d’une conférence, d’une vidéo sur Zoom, d’un congrès ou parfois d’un  (prétendu)  hasard, je retrouve l’une ou l’un de ces stagiaires devenus professionnels et quelle joie profonde de constater, pour beaucoup, de prodigieuses et profondes métamorphoses…!

« Trouver sa voie » est tellement précieux ! Donner du sens à sa vie, écouter enfin sa vocation, son intuition, sa passion du Service et de la Nature au sein de la relation d’aide… Je les félicite toutes et tous et je les serre sur mon coeur de gratitude pour les encourager sur leur chemin de vie, chemin tellement précieux pour notre monde mais tellement courageux en ces temps de confusion… Oui, notre profession est assurément l’une des plus belles au monde ! 

Le yoga : 

Claude Barreau fut le premier à me sensibiliser au Hâtha Yoga, aux cures de détox naturopathiques, au naturisme et à la vie intérieure. Il animait des stages dans son domaine du Thor, dans le Vaucluse : vous m’y retrouvez sur la photo où j’avais 22 ans… Claude est devant. Il fut mon véritable « parrain en naturopathie », car  je lui dois la découverte de l’école Marchesseau. Je luis rend un hommage légitime dans mon tout petit ouvrage « Naturopathie pratique : les 24 heures de l’Homme heureux » (Jouvence). En bas à gauche, avec le turban, mon amie de toujours Aline Despeisse, l’une des plus sérieuses enseignantes et praticienne  de Shiatsu. Son Blog :  ALINE DESPEISSE 

André van Lysbeth a aussi marqué ma trajectoire par ses livres puis ses formations de yoga (en Suisse et en Espagne par exemple). Son approche quelque peu occidentalisée n’ôta rien à ses qualités, et bien au contraire, car dans les années 70 ou 80 auxquelles je me réfère, un « yoga bien incarné dans le monde » me fut très salutaire… Son petit accent belge le rendait encore plus sympathique et il participa à m’introduire aussi au yoga tantrique qu’il enseignait avec son épouse.

Roger Clerc fut un personnage étonnant : de la même génération qu’André, il utilisa ses formations en psychologie et le fruit de ses rencontres avec des maîtres orientaux pour élaborer en France le « yoga de l’énergie« . J’y dégustais ses envolées passionnées où se mêlaient des secrets tibétains, des clés de « développement personnel » (comme on dit aujourd’hui) et de spiritualité vivante …

Swami Satyananda Saraswati fut l’un des Maîtres les plus authentiques, honorables et pédagogue que j’ai rencontrés. Disciple lui-même du grand Swami Sivananda de Rishikesh, il importa le Yoga Nidra en occident puis nombre de livres et séminaires où il approfondit et ajusta à notre société le coeur du yoga, des respirations, de la méditation tantrique… Il fut un pont vivant entre deux cultures, débordant de sagesse et d’empathie, et fonda la Bihar School of Yoga, internationalement reconnue comme l’une des plus sérieuses. (Selon nos sources et notre conscience, les allégations douteuses que certains se sont plus à diffuser à son sujet ne furent que calomnies ou confusions -peut-être avec un yogi éponyme.)

Micheline Flak est la soeur d’un pharmacien qui exerçait en voisin quand j’étais installé au 40 rue du Faubourg Montmartre, à Paris. Agrégée d’anglais et spécialiste du grand H. D. Thoreau (un modèle humaniste, non violent et déjà tellement écoresponsable au 19ème siècle), elle fut disciple de Swami Satyananda qui lui confia d’introduire le yoga à l’école… Elle devint alors Swami Bhakti. Un pari réussi dans le cadre du RYE (Recherche sur le Yoga à l’Ecole) où elle forma des milliers de professeurs des écoles à la relaxation, la respiration et autres bienfaits du Yoga chez les plus jeûnes. Mon épouse Irène, jadis elle-même professeur d’anglais en lycée, bénéficia de ses formations avec des résultats spectaculaires en classe. Le centre culturel créé par Micheline, dit Satyanandashram, est toujours l’un des hauts lieux parisiens en matière de yoga nidra notamment. Hommage fraternel et reconnaissance à elle !

Lien : Centre Culturel de Yoga 

… et le rapport subtil au corps :

Hella Tulman. Avec mon goût pour le yoga, le Qi-Gong et quelques sports (bicyclette, puis tennis de table en compétition, puis tennis, marche, jardinage), les subtilités du rapport au corps me vinrent largement d’Ella Tulman, femme trop peu connue : de famille allemande noble et luthérienne, femme de rabbin, elle fut déportée durant la guerre. Elle rencontre Raden Mas Jodjana à Berlin, qui est prince de la Cour impériale de Java (Indonésie). Il est disciple du grand Tagore et enseigne la danse sacrée originaire de Djojakarta, devant le temple de Borobudur, en Hollande, en France et en Allemagne… Hella devient sa première disciple pour l’Europe. C’est ainsi qu’elle mît au point « le mouvement de vie« , une activité corps-âme-esprit où le mouvement est issu du centre et offert au geste juste, aligné entre Ciel et Terre, au service du meilleur de soi… 

Lydia Sébastien : Durant deux ans, je ne manquais aucune des fins d’après-midi où elle enseignait, dans son appartement suranné de la rue de Cambronne, l’art et la science du rajeunissement physiologique… Elle avait plus de 90 ans, et des neurones de jeune-fille qu’elle avait su préserver grâce à ses « exercices qui rajeunissent » et sa mémorable « balancelle« . Elle plaça une confiance toute particulière en moi et je n’en fus pas peu fier. Après sa mort, quand mon amie Ethel Mollet me proposa quelques pages pour présenter son appareil de balancements rythmés, je n’ai pu me retenir d’écrire un livre entier (devenu « Comment se régénérer pour bien vieillir ? »). Adorable pédagogue, elle mêlait anecdotes et références scientifiques pour démonter combien « seccouer la bouteille d’Orangina » est essentiel à nos vaisseaux et nos organes. Depuis, le génie de son appareil est heureusement encore diffusé par la société HEM Diffusion Accueil – Hem Diffusion 

Daniel Bonnefond était un kinésithérapeute spécialisé dans la méthode Françoise Mézière et aussi sophrologue. Pendant deux années, je ne manquais pas un rendez-vous hebdomadaire en son cabinet du Marais parisien pour mieux prendre soin de mon dos et de ma posture. J’y appris énormément, notamment l’importance de l’étirement des chaînes musculaires, et ce fut un bonheur de réintégrer humblement des clés de Méziérisme dans les cours du CENATHO… 

Quant à Jacques Dropsy, de trop courtes rencontres me permirent d’apprécier son enseignement pour ce qu’il nommait « un corps bien accordé« , un précieux véhicule avec lequel on renoue des liens de tendresse et de respect. Partant des arts du spectacle et des techniques traditionnelles d’Extrême-Orient, il avait développé, sous le nom de « psychotonie« , une méthode pratique, intégrant les éléments artistiques et psychologiques. 

… Et l’ostéopathie naturopathique :

Pendant près d’un siècle, les écoles de naturopathie américaines associaient l’ostéopathie à leurs formations. Je fis quasiment partie de la dernière promotion où des clés de thérapies manuelles étaient largement prodiguées. Conscient toutefois de la complexité des manoeuvres ostéopathiques, j’eu le courage de suivre de très près trois praticiens qui débordaient de générosité et de professionnalisme avant d’oser, pendant plus de vingt ans, associer « l’ostéopathie naturopathique » à mes services de naturopathe. Quand le cadre législatif a donné son titre officiel aux ostéopathes, j’ai bien entendu cessé ces activités.

Jacques De Micas fut le premier à m’enseigner ; il était chargé des techniques manuelles à l’école Marchesseau avec Joseph Sroka, et formait aussi à une synthèse pratique des différentes écoles du DLM ou Drainage Lymphatique Manuel. Ses cours me fascinaient et il semblait que mes mains « comprenaient » d’instinct les bons gestes … Mais ce n’était pas suffisant …

Dan Nicolle, qui fut l’un des pionniers à introduire la chiropraxie en France, est resté l’un de mes joyeux amis, ainsi que son épouse Nicole. Combien de fois il m’autorisa à assister à ses consultations… Je passais une blouse blanche et observais de tous mes sens… La Chiropractie, telle que pratiquée par Dan Nicolle, est selon l’O.M.S. la 3^ème profession de santé en nombre de praticien et la première profession de santé manuelle dans le monde. Son chemin de vie lui a permis d’élargir ses compétences à la naturopathie, à la bioénergie ou au yoga… Il demeure depuis bien des années l’un de nos partenaires ouverts à une « vraie médecine intégrative ». Chiropracteur Nicolle Daniel Agenda en ligne Chiropracteur (medical-sante.fr)

Michel Grenard. Je complétais tout ceci auprès de cet ostéopathe de la rue Tronchet si ma mémoire est fidèle. Il était non voyant mais quel toucher, quel regard pertinent il avait développé au bout de ses doigts d’or ! 

Et les massages : 

Même si le massage faisait partie de ma formation initiale de naturopathe, j’ai cru bon de la compléter auprès de : 

Aline Despeisse, amie d’Université et confidente depuis tant d’années ! Auteure, praticienne émérite en réflexologie et formatrice, elle m’initia avec art aux techniques manuelles du Shiatsu… 

Mes formatrices de Djerba et de Bali, heureux souvenirs où, au-delà des vacances, j’ai pu profiter d’opportunités de compléments de formation de grande qualité. Les massages maures, encore rarement prodigués dans quelques SPAS et grands hôtels tunisiens, font partie de la culture magrébine traditionnelle et au-delà de ses techniques, c’est de tout une état d’esprit qu’il s’agit : générosité, écoute attentive des tissus corporels, réponses individualisées aux souffrances, ou simplement cadeau, le coeur au bout des mains…

Quant aux massages balinais authentiques, je les ai découverts non sans réaction et légitime inquiétude : une longue et intense séance où l’on massa profondément mes bras et jambes dans le sens opposé à tout ce que j’avais pu apprendre auparavant ! … comment comprendre que l’on chasse le sang vers les extrémités, avec une puissance étonnante ? Mes questions ne désarçonnèrent pas mes thérapeutes qui m’expliquèrent, en mauvais anglais, qu’il fallait « activer la circulation artérielle avant de se préoccuper du retour de la circulation veineuse »… Depuis ces expériences mémorables, je me suis appliqué à enseigner cet art, tellement précieux et efficace, auprès de mes étudiants… 

L’astrologie : 

Emmanuel Le Bret fut probablement l’un de mes meilleurs amis et complice de mille joies comme de quelques beaux et mémorables délires… Son génie créatif faisait de lui un artiste peintre et un naturopathe atypique. Sa passion pour l’astrologie l’amena vite à se professionnaliser et à écrire un excellent ouvrage novateur sur Uranus, planète maîtresse de l’ère du Verseau qui s’annonce pour notre humanité en mutation… 

J’ai rencontré madame Yvette Godefroy plus tard, et ce fut un coup de foudre comparable aux retrouvailles avec une grand-mère inconnue : délicieuse petite pomme toute ridée de 90 ans, elle me permit de suivre « ses leçons particulières d’astrologie » chez elle, durant les trois belles années qu’il lui restaient à vivre. Je ne suis pas certain qu’elle ait jamais laissé de trace publiée de ses compétences et c’est fort dommage… Je n’ai trouvé aucune trace d’elle non plus sur le Net…

Je n’ai rencontré Dan Rudhyar, considéré comme le père de l’astrologie humaniste et transpersonnelle, que l’une de ses rares interventions en France.

Il s’était installé aux USA pour écrire (40 livres !) toujours accessibles pour les personnes intéressées : enfin une astrologie débarrassée de prédiction ou d’horoscopes ! Une astrologie qui fait miroir pour cheminer vers une meilleure connaissance de soi et du Soi… ! 

La poésie : 

On trouvera quelques-uns de mes poèmes de jeunesse ou plus récents à la page « Poésie » de mon site réservé à mes activités annexes http://danielkieffer.fr . Il est bien difficile d’affirmer que telle ou telle personne fut déterminante dans mon besoin d’écrire… ou fit plutôt figure d’enzyme, de catalyseur m’ayant permis d’accéder à l’écriture, d’en révéler quelques possibles…

Jean-Claude Maudet fut mon prof de lettres et philo en classe de terminale et c’est à lui seul que je permis une lecture critique de mes premiers poèmes. Hommage à ses paroles bienveillantes et ses encouragements. Sans lui, je n’aurais probablement pas eu l’audace de faire publier mon premier recueil en 1978 « Verbalchimie – Premiers cris » aux éditions St Germain des Près… 

Ghislaine Carle … devenue auteure elle-aussi (d’excellents romans) fit assurément figure de muse dans mes jeunes années. Nous fréquentions le lycée Jean Moulin de Vincennes et je garde une mémoire colorée de nos enivrants débats psycho-socio-philosophiques au fond du café Le Bramelou, … Une fée, une soeur, une complice de coeur ? Assurément une pièce importante au puzzle de ma vie post-adolescente… 

Et puis, surtout, le respect du flot sacré de Vie et des rencontres-cadeaux, savoureux ou empoissonnés, mais toujours cette certitude qu’il faut et qu’il faudra toujours, et coûte que coûte, Servir pour Evoluer Et Evoluer pour mieux Servir !

Le chant, la voix, la musique : 

 Je chante depuis mes 15 ans, au piano, à l’orgue électronique ou la guitare, et si la musique folk, les protest-songs, le rock et la pop ont longtemps flirté avec Brassens ou Dilan sous mes doigts, c’est la découverte du chant choral qui a le plus profondément impacté ma vie. Au creuset de cet univers créatif musical, je dois beaucoup à des rencontres, encore et toujours… 

Iegor Reznikoff est considéré comme l’un de plus riches formateurs en chant chrétien ancien et chant sacré en général. Son « cerveau gauche » de mathématicien a su s’ouvrir aux subtilités habituellement réservées aux « cerveaux droits » comme l’on dit… De grands moments ! 

Béatrice Brout : prof de théâtre et de pose de voix, je lui dois aussi de beaux échanges et de subtils enseignements sur le souffle, la parole, la voie de la voix… Devenir acteur – Atelier d’Acteurs Béatrice Brout Paris (ecoletheatre-beatricebrout.com) 

Fabien Maman demeure un ami de coeur et de conscience. Ancien arrangeur de Georges Moustaki, guitariste de jazz et prof de Taï-Chi, il est devenu l’un des plus fameux spécialistes du son, de la couleur et du mouvement thérapeutiques. Son ouvrage majeur, « Le Tao du son » reste une bible pour beaucoup. Elève (entre autres maîtres) de Boris de Bardo, il a approfondi les recherches sur l’acupuncture sonore par exemple et initié des concerts internationaux pour la Planète… Tama-Do – L’Académie du Soin Sonore, Couleur Thérapie et Chi Mouvement® 

Joël Sternheimer : je l’ai connu via Fabien Maman et quelle rencontre ! Rien de moins que les « protéodies » ou « musiques des particules » capables d’informer le corps comme des molécules biochimiques… Docteur en mathématiques, en physique, en musicologie et musicien, il est aussi kabbaliste … Dans les années 60, il enregistrait de la musique rock aux paroles baignées de physique quantique pour payer ses études… Il était alors Evariste… L’invention de la génodique par Joël Sternheimer (genodics.com)

j’ai découvert le chant harmonique (diphonique : produire deux sons ne même temps) avec Fabien Maman puis avec Marc Scialom, après m’être longtemps enivré avec les concerts et CD de David Hykes…

Max Zita, enfin, demeure le chef de choeur et l’ami avec lequel j’ai chanté du Gospel comme avec nul autre. Si l’idée vous tente : Max Zita & Gospel Voices | Accueil (maxzita-et-gospelvoices.fr)