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1.   Le cerveau cardiaque

 

L’une des découvertes les plus étonnantes à propos de l’intelligence « cachée » des organes est la mise en avant du « cerveau du cœur ». Oui, c’est bien à ce noble organe clé qu’on vient tout juste de trouver des fonctions hormonales étonnantes, clairement impliquées dans la régulation cardio-rénale mais aussi dans la psycho-modulation… !

 

Un régulateur

Beaucoup d’études sont en cours pour explorer ces subtils facteurs de régulation et pouvoir en faire des marqueurs fidèles et constants des troubles cardiovasculaires et rénaux. Les effets physiologiques sont donc importants et concernent directement la création de nouveaux médicaments utiles en cardiologie [2] de même que les dosages de ces marqueurs dans le cadre de bilans ou de suivis médicaux (cardiopathies, hypertension artérielle, insuffisances cardiaques diverses…) [3].

Là où la recherche ouvre les portes d’une nouvelle compréhension du « cœur-cerveau » c’est tout d’abord lorsqu’elle montre combien, quand l’intelligence du cœur est sollicitée, celle-ci peut réduire la pression artérielle, améliorer le système nerveux et l’équilibre hormonal, et faciliter de facto les fonctions cérébrales moins menacées par l’hypertension ou les souffrances vasculaires [4]. Mais les mystères biologiques du cœur ne s’arrêtent pas là…

En effet, pour ce qui est de l’intelligence du cœur proprement dite, les biologistes ont montré que si le cœur produit le facteur natriurétique auriculaire en réponse à notre environnement, cette hormone affecte profondément et prioritairement le système limbique lié à nos émotions : en quelque sorte, on peut ressentir les émotions au niveau du cœur, et pourtant c’est au niveau du cerveau qu’elles seront gérées !

Un centre de décision

Et si notre cœur, lui aussi, ressentait, pensait et prenait des décisions ? On sait aujourd’hui qu’il regroupe plus de 40 000 neurones et un réseau exceptionnel de neurotransmetteurs qui en font une quasi-extension du cerveau. Ainsi le cœur envoie-t-il constamment des informations ou encore peut-il moduler certaines aires cérébrales.

Plus étonnant peut-être, on a montré que le cœur possède la capacité de prendre des décisions sur un mode autonome (il n’est donc pas vraiment assujetti au cerveau mais peut le commander) et qu’il est même capable de mémoriser des expériences sous une forme spécifique d’apprentissage. Si l’on savait déjà que l’autonomie du cœur était une réalité physiologique en termes électriques [5] (et donc de pulsations), l’horizon s’élargit considérablement en termes de psycho régulation. Le cœur établit des connexions avec le cerveau [6].

« L’heure est venue de repenser notre conception de l’intelligence et de son évolution à la lumière des travaux sur la neuro-plasticité cérébrale et des lois de la physique quantique qui déterminent comment notre mental bâtit notre réalité quotidienne. La révolution de l’intelligence humaine au sens quantique, et au sens des neurosciences, serait un grand tournant et l’avènement d’une psychothérapie refondée. Son grand artisan serait le cœur, chef d’orchestre des cerveaux du ventre, de la tête et de la peau. Cette intelligence nouvelle génération, l’auteur la nomme quantique, car elle se manifeste dans l’invisible et à distance. Elle redéfinit le mot “aimer”, et nous donne des perspectives fascinantes pour accélérer notre évolution, guérir de nos blessures d’enfant, et démultiplier notre potentiel ».

Dans son ouvrage [8], Stéphane Drouet propose un modèle de nouvelle humanité en devenir, capable de penser à l’unisson avec son corps, avec son ventre, sa tête et son cœur.

Une réalité électromagnétique

Le cœur est une réalité électromagnétique, la plus puissante du corps humain (cent fois la puissance du champ cérébral), et dont le champ électrique (soixante fois supérieur à celle du cerveau lui-même) varie en fonction des émotions. Le champ magnétique du cœur peut être détecté jusqu’à près d’un mètre du corps et dans toutes ses directions. Grâce à différentes études menées par le centre d’étude HeartMath, il a été démontré que nos émotions altèrent ou régulent le champ électromagnétique cardiaque. On peut donc dire que les émotions positives génèrent une véritable cohérence psycho-physiologique, phénomène largement médiatisé aujourd’hui sous le nom de « cohérence cardiaque ».

Réponses naturopathiques stratégiques

(…)

 Si le cœur tel que nous venons de le présenter, l’encéphale et ses « six intelligences » et le cerveau intestinal sont à présent mieux connus, il nous reste encore à explorer l’intelligence cellulaire et l’intelligence spirituelle…

 

[1] BNP : brain natriuretic peptide. http://dietons.com/bnp-et-pro-bnp-des-tests-sanguins.html

[2] In https://www.pharmacorama.com/pharmacologie/mediateurs/medicaments-impact-peptides-vaso-actifs/peptides-natriuretiques-anp-bnp-cnp/

[3] Ces peptides provoquent des réactions bénéfiques que nous simplifions ici :

1) sur les reins en augmentant la filtration glomérulaire et la diurèse (élimination urinaire de sodium, de potassium, de calcium, de magnésium, de chlorure et de phosphate), ainsi que l’apport sanguin aux reins ;

2) sur les vaisseaux, provoquant une vasodilatation et une diminution de la pression artérielle ;

3) sur le système hormonal par une diminution de la sécrétion de rénine et d’aldostérone et peut-être de l’hormone antidiurétique ; une possible diminution de la sensation de soif et d’appétit pour le sel…

[4] In https://www.heartmath.org/research/science-of-the-heart/

Et http://www.heartmath.com/pr/headheartconnect.html

[5] En effet, 67% des cellules du cœur sont des cellules nerveuses. Elles reçoivent  des stimuli organiques (contractions), biologiques (formule sanguine) et le cœur envoie des messages au cerveau en réponse. L’influx cardiaque nait du nœud sinusal par des cellules myocardiques « automatiques » (http://fr.ap-hm.fr/sites/default/files/ifsis_anatomie_et_physiologie_du_coeur_ue_2_2.pdf )

[6] https://nospensees.fr/coeur-a-neurones/

[7] Drouet Stéphane, Intelligence quantique du cœur.

[8] Ibid.

[9] Lepage Ghinos, Le Cœur, ce cerveau négligé.

[10] Servan-Schreiber David, Guérir et Anticancer : Prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles.

[11] https://www.alternativesante.fr/coeur/le-coeur-commande-au-cerveau-mais-personne-ne-vous-le-dira

[12] Campeau Nathalie, L’Énergie du cœur, publié à compte d’auteur, 2017.

[13] Déjà, dans les années trente à soixante, des chercheurs comme Georges Lakowski, Ferdinando Cazzamalli, Cyril W. Smith et Cleve Backster avaient montré combien le corps est un émetteur-récepteur d’ondes vitales. Des expériences avaient alors validé non seulement les pensées communiquant à distance, mais aussi les échanges énergétiques entre le corps et ses cellules (leucocytes répondant jusqu’à 11 kilomètres aux émotions de leur donneur)… Plus tard (des années soixante-dix à deux mille), d’autres savants approfondirent la dimension énergétique humaine, tels que Harold Saxton Burr, Herbert Fröhlich ou Fritz-Albert Popp.