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LA FLORE INTESTINALE : UNE CLÉ DE LA SANTÉ

La fabuleuse population bactérienne intestinale, nommée « flore » colique ou MICROBIOTE INTESTINAL livre chaque année un peu plus ses secrets biologiques, au point que l’on parle aujourd’hui d’un « ECO-SYSTEME » intestinal, (85, 88, 89,) instable mais très précieux et les recherches de pointe à ce propos viennent étayer les thèses hygiènistes.

Résumons ici l’essentiel à retenir:

– Le nombre de bactéries occupant le tube digestif humain est de 1014 . Or, notre organisme est constitué, dans son ensemble,de 1013 cellules ! (Nous hébergeons donc plus d’hôtes que notre propre colonie de cellules, composantes de tous nos organes… allez dormir tranquilles en sachant cela !).

– L’activité métabolique antitoxique de la flore intestinale saine est potentiellement équivalente à celle du foie. Ceci fait que toute défaillance intestinale renvoie un surplus de travail détoxiquant au foie.

– Mécaniquement, la flore augmente le volume des compartiments digestifs, et donc les surfaces absorbantes de la muqueuse intestinale.

– Elle augmente aussi la taille des villosités intestinales et des cryptes glandulaires locales.

– Elle assure le renouvellement correcte des cellules de bordure (des villosités).

– La flore intestinale synthétise la vitamine K (anti-hémorragique).

– La flore intestinale synthétise la vitamine B12 (anti-anémique).

– Elle pourrait, selon certains auteurs, synthétiser beaucoup d’autres vitamines, notamment du groupe B, ainsi que des acides aminés: Bien des travaux observant des populations dites « primitives » et isolées dont l’alimentation est extrêmement carencée en protéines, remarquent que leurs analyses biologiques sont parfaitement normales, et que leur flore intestinale a muté. Elle s’est adaptée, et, en association avec les fonctions transmutantes de la peau ensoleillée, a pu générer les acides aminés absents de l’alimentation…!

– La flore neutralise les sécrétions endogènes : les acides biliaires y sont déconjugués, oxydés et déhydroxylés; le cholestérol, les hormones stéroïdiennes, l’urée, l’ammoniac y sont recyclés ou traités.

– Elle achève la dégradation des glucides dans le caecum, l’hydrolyse des lipides, le métabolisme des protéines et acides aminés aromatiques (amines secondaires).

– Elle module le pH humoral, et abaisse le RH2 (oxydo-réduction vers la réduction).

– Elle produit des acides gras à courte chaîne, notamment l’acide butyrique, « principale source d’énergie de la muqueuse colique ».

Immunologiquement, elle constitue le formidable « Effet de Barrière aux toxiques et aux toxines, aux bactéries étrangères et aux virus, accroît le nombre des Plasmocytes sécréteurs d’immuno-globulines A, G et M, et augmente la taille, (donc l’efficacité) des Plaques de Peyer (organes lymphoïdes) de la muqueuse intestinale. Les bactéries digestives peuvent ainsi directement éliminer un germe indésirable, ou bien le tenir en respect (porteur sain) à un niveau « sous dominant » de la population (< ou = à 107 bactéries / gramme).

– L’intestin possède des fonctions lymphoïdes immunitaires (Plaques de Peyer, Cellules M, etc, dans le chorion de la muqueuse digestive, ganglions lymphatiques dans le mésentère, appendice vermiculaire, follicules clos …) essentielles, en inter-relation distale avec les autres muqueuses (génitales, respiratoires…). Son complexe « tissus-locaux + tissus muqeux + tissus lymphoïdes + bactéries saprophytes » est une étroite coopération au service de la vie et de la lutte contre les envahisseurs endogène ou exogènes. Ce système est nommé le GALT (Gut Associated Lymphoid Tissu). Il permet la maturation de certaines populations de lymphocytes (les globules blancs), en particulier les lymphocytes B, les macrophages, et les lymphocytes T émanant du Thymus. On assiste là à une phénomène comparable à un « autovaccin permanent intestinal ».

Ces fonctions sont tout à fait comparables à celles de la couche basale ondulée de la peau (cellules de Langhérans), ou à celles du thymus (glande située sous le sternum et indispensable à notre immunité).

 

On constate aujourd’hui que les cellules immunocompétentes d’un intestin sain sont « en permanente vigilance » pour voler littéralement , par voie lymphatique, au secours d’autres sites tels que les bronches, les lacrymales, les salivaires, les voies uro-génitales, ou les glandes mammaires par exemple!  Cette « vigilance » des cellules intestinales s’explique par le fait qu’elles sont constamment sur la brèche, en pré-réponse car en contact avec les antigènes microbiens digestifs.  C’est l’une des raisons pour lesquelles il serait absurde et dangereux de stériliser trop nos aliments et notre environnement : Ce concept obsessionnel pasteurien, -authentique névrose phobique du microbe-, a pourtant bien la vie dure dans notre société …!

– Enfin, et ce n’est pas la moindre de ses fonctions, la flore participe au la bonne vitesse du transit intestinal.

 

 

-E- QUI SONT NOS « HOTES INTESTINAUX »?

On compte 400 familles de bactéries, parfaitement hiérarchisées, dont 2000 espèces d’Escherichia Coli …

La flore fécale de l’homme adulte en bonne santé se compose de:

BACTÉRIES ANAEROBIES ET LACTIQUES, elle constituent la « FLORE DOMINANTE » (plus de 90% de la flore fécale).

Ces plus nombreuses bactéries, très difficiles à identifier au cours des analyses des selles, sont détruites en milieu aérien. Elles sont, avec les bactéries dites « sous dominantes » ci-après, les constituantes majoritaires, et donc les « chefs du gouvernement » bactérien. La hiérarchie est de règle en effet, là comme partout dans le monde biologique : les populations minoritaires étant maintenues en respect. C’est l’un des aspects essentiels de cet écosystème intestinal chez l’homme sain.

Noter que le terme de « lactique » n’est pas lié au lait, mais à l’acide lactique que produisent ces bactéries (on parle ainsi également des fermentations lactiques du pain au levain, de la choucroute, etc).

Ces bactéries « saines » sécrètent de l’eau oxygénée, (H202) antibiotique naturel, et des LACTASES, enzymes indispensables à la bonne digestion des produits laitiers (surtout le lait). Plus de 50% de la population occidentale ne produit plus de lactase à l’âge adulte. (voir § sur le Lait à ce sujet).

Cette population est composée, à  1010 / g de selles, de

– Bactéroïdes

– Bifido bactérium

– Eubacterium

– Streptococcus Lactis

– Streptococcus Faecium

– Peptosteptococcus

– Endosporus

– Plectridium

– Lactobacillus acidophillus (anaérobie non stricte)

– Autres Claustridium

– …

 

UNE FLORE « SOUS-DOMINANTE » NORMALE

composée de bactéries aérobies cette fois, dans des proportions de 107 à 8  dont les espèces sont:

Escherichia Coli,

et Entérocoques (= streptocoques D)

 

UNE FLORE « FLUCTUANTE » PATHOGENE

aérobie également, et hélas le plus souvent « banalisée » dans les analyses courantes, car portée par une majorité d’individus apparemment sains …

Cette population opportuniste, directement ou indirectement perturbatrice et pathogène, n’est donc pas saprophyte. Il s’agit habituellement des espèces suivantes:

Pour les Gram – à l’analyse:

– Citrobacter ag. ou levinea

– Klebsiella pneumoniae

– Alkalescens dispar.

– Enterobacter cloacae

– Proteus & proteus providencia (!)

– Pseudomonas  (P. aeruginosa)

– Aeronomas

– Morganella

– Yersinia enterocolitica

– Campiylobacter jejuni

– Afnia flavei

– …

Et pour les Gram + à l’analyse:

– Clostriduim

– Staphylococcus divers

– Bacillus

– …

(d’après ECOLOGIE MICROBIENNE DU TUBE DIGESTIF, in Actualité Scientifique de l’INRA, Éditions Masson Paris 1979).

Cette population, minoritaire, non autochtone et tenue en respect par les populations de tête, est estimée entre 102 et 104. 

S’y ajoutent:

des LEVURES & CHAMPIGNONS

opportunistes également, et pourtant fort répandus à notre époque. Les flores fongiques (candidoses ++++, jadis appelées infections à Monilia ou à Oidium) s’attaquant à la muqueuse digestive touchent un individu sur deux, et sept individus sur dix pour la muqueuse génitale (dont 30% classées MST -maladies sexuellement transmissibles-).

Les chimiothérapies, les corticoïdes, les antibiotiques et la radiothérapie en sont largement responsables ou co-responsables. Leur haut risque de dissémination et les dégradations immunitaires qu’elles entraînent les fait considérer avec de plus en plus de sérieux dans le milieu médical et hygiéniste. .

Ces colonies comportent les espèces suivantes:

– Candida albicans

– Geotricum candida

– Candida parapsilosis

– Candida guilliermondi

– Candida neoformans

– Candida pseudotropicalis (Saccharomyces fragilis)

– Candida mycoderma (Pichia membranafasciens)

– Candida pelliculosa (Hansenula anormala)

– Candida macedoniensis (S.Marxianus)

– Candida parakrusei

– Torulopsa glabrata

– Torula (Rodotorula)

– Pityrosporum

– Trichosporon

– …

Outre les infections habituelles (pertes blanches chez la femmes, ou irritations du pénis chez l’homme, Muguet chez l’enfant…) occasionnées par ces candidoses, on compte un nombre impressionnant d’allergies aux Candidas (eczémas, dishydroses, et autres dermites). Des travaux récents prouvent la relation biologique perverse s’installant entre des infestations de Candidas et des urticaires, de l’acné rosacé, des oedèmes de Quinke, des conjonctivites, des aphtes, des allergies respiratoires (10% des cas), gastrites (les souches remontent du colon vers l’estomac et résistent aux sucs gastriques pourtant très agressifs!), nombre de céphalées -voire des syndromes méningés!-, et migraines, des fatigues chroniques, et même des tachycardies, des manifestations urinaires ressemblant à des cystites à colibacillose, et enfin des manifestations articulaires, évoquant des gonarthrites (douleurs des genoux).  .(147)

DES PARASITES 

enfin, (protozoaires), dont les bien classiques Taenia, Ascaris, Ankylostomes, Sigelles, Filaires et Oxyures ne sont plus les plus courants. Nous trouvons aujourd’hui un maximum de sources d’amibes et aussi des flagelles. Citons les « Entamibes »:

– Entamoeba histolystica (forme « minute » ou histolystica, responsables de dysenteries classiques),

– Entamoeba Coli

– Entamoeba hartmanii

– Entamoeba polecki

Puis, les « Petites Amibes »:

– Endolimax nana

– Dientamoeba fragilis

– Pseudolimax butschilii

-…

Des « Flagelles »:

– Giardia intestinalis

– Chilomastix mesnilii

– Pentatrichomonas intestinalis

– Embadomonas intestinalis

– Enteromonas hominis

-…

Des « Ciliés »:

– Balantidium Coli

– …

Des « Blastocystinas »:

– Blastocystis hominis

– …

Des « Isospora Bellis »…

Des Microsporidies …

L’étonnante et sinistre capacité de « migration » qu’ont les bactéries toxiques explique un grand nombre de pathologies d’un genre nouveau. Les Klebsielles par exemple, ne se retrouvaient jamais dans les voies respiratoires jusque dans les années 70. Aujourd’hui, il est courant de les voir associées à des pneumopathies chroniques. Mais aussi bien, des parasites peuvent se retrouver à distance (et pas seulement les spectaculaires Filaire tropicaux qui glissent sous la peau !) : des Blastocystis Hominis se rencontre dans les tissus de certaines mastoses (indurations des seins) …

 

Un adulte sur trois est porteur de parasites intestinaux, et deux enfants sur trois y trouvent l’origine de leurs troubles du comportement, de leurs difficultés de croissance, ou de leurs pathologies infectieuses à répétition.

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CAUSES DES DÉGRADATIONS INTESTINALES

« Si des circonstances défavorables prévalent constamment dans l’intestin, le pouvoir de sélection des parois intestinales s’amoindrit à la longue, entraînant le débordement des toxines intestinales dans le sang et dans tout le corps, ce qui aura pour conséquence des affections très graves » (Dr. BIRCHER-BENNER, in Pour les malades de l’estomac et de l’intestin, Editions Victor Attinger, Neufchâtel)

Ces causes sont fort nombreuses, souvent complexes, et généralement croisées (s’auto-entretenant mutuellement d’une façon chronicisée).  Tentons ici de synthétiser ces différents facteurs :

  1. a) FACTEURS ALIMENTAIRES:

– Le raffinage systématique des céréales, et donc des farines du pain et préparations dérivées, par élimination des fibres indispensables au transit, au drainage des toxiques biliaires et de cholestérol alimentaire;

– Les cuissons abusives, maladroites ou systématiques, par destruction des vitaminique et des enzymes utiles à l’équilibre biologique local et général;

– L’excès d’aliments crus, fruits et légumes en particulier, par abus de fibres agressant la muqueuse et y entretenant une inflammation et des exsudations de mucus chroniques, et un transit trop rapide ne permettant pas à la flore de s’implanter ou de se renouveler normalement;

– Les carences alimentaires dues notamment aux modes de culture ou d’élevage, aux raffinages, cuissons, traitements, stockages et additifs chimiques, non seulement par manque de fibres (voir plus haut), mais par carences croisées en oligo-éléments, vitamines, enzymes, minéraux, anti-oxydants, etc…

– L’insuffisance d’eau de boisson ( < à 1 litre et demi / jour, chez l’adulte consommant peu de fruits) par dessèchement précoce du bol alimentaire;

– L’excès de liquides ingérés, à l’opposé, par dilution extrême des sucs digestifs, accélération du transit, dilatation et ptôses des poches digestives, etc;

– Les abus de protéines, notamment animales, car plus concentrées, sans fibres, et plus propices à l’entretien des putrescences du colon gauche (voir § correspondant); le Professeur J.Lederer évoque les taux de cancers du colon augmentant proportionnellement avec la consommation des viandes.

– Les consommations régulières de charcuteries, abats, gibiers et crustacés, tous hautement putrescibles et gros apports de surcharges uriques, uréiques et cholestéroliques;

– Les excès lipidiques, par dépassement du pouvoir émulsifiant de la bile et du pouvoir lipolytique des sucs pancréatiques, ou bien dans d’autres cas plus courants, par libération d’excès de sels biliaires co-cancérogènes (Professeur J.Léderer).

– Les repas riches en beurre ou en crême, leurs acides gras tendant à perméabiliser la muqueuse intestinale et à laisser migrer plus facilement les toxines et bactéries locales;

– Les excès de fruits et autres sources d’acides organiques (voir § sur l’acidose), par appauvrissement des réserves minérales alcalines, dépassement du pouvoir oxyphorique cellulaire (respiration interne de la cellule et production d’énergie : cycle de Krebs), et, consécutivement, affaiblissement du potentiel vital;

– Les associations alimentaires incorrectes systématiques. Pour rappel, il s’agit de la consommation régulière des fruits crus (sauf la pomme) aux repas; de la prise d’aliments acides à des repas de base céréalienne ou farineuse (pamplemousse en entrée + riz …, salade très vinaigrée ou citronnée + plat de pommes de terre ou pâtes …); de l’association protéine concentrée et amidon concentré dans des proportions égales (200 g de viande + une asssiette de pâtes ou de purée ou de riz …).(94)

– L’excès ou le mauvais métabolisme de légumineuses (lentilles, fèves, pois chiches, haricots, soja…) par fermentation de la fraction amidon résiduelle dans le colon droit  et par putrescence de la fraction protéique dans le colon gauche; une cuisson insuffisante, ou / et une mastication insuffisante sont souvent responsables de cet état de fait;

– Les prises d’aliments souillés d’oeufs ou de larves de parasites : viandes crues ou mal cuites, mais aussi fruits et légumes mal lavés ou brossés;

– Les excès d’excitants (café, thé, cacao, chocolat, guarana, coca…) de par leurs tanins sclérosant les muqueuses et leurs alcaloïdes accélérant le transit, et appelant des sécrétions anormales de mucus (orthosympathicotonie), voire, pour certains auteurs, pour leurs effets chélateurs;

– La consommation du lait de vache, chez l’adulte le plus souvent, (voire de fromages), de par les allergies directes (intolérance au lactose, allergie aux acides aminés lactés), croisées (il y a parfois réponse allergique si l’on consomme lait + pain ou lait + chocolat ou lait + poisson …), ou retardées, (se manifestant souvent plusieurs heures ou plusieurs jours après la consommation!); de plus, le lactose est hyper-osmolaire, c’est à dire qu’il « fuit » littéralement de l’intestin en entraînant magnésium et oligo-éléments;

– Les excès d’épices, qui, à petites doses peuvent même devenir thérapeutiques (voir § sur les Aromates), mais qui, prises régulièrement, entretiennent inflammation et exsudations coliques. Le poivre moulu demeure un irritant majeur, de par sa haute teneur en acide oxalique, pourtant même migrer et s’enkyster au foie.

– La consommation habituelle de sucre industriel, blanc ou roux (ce dernier n’étant le plus souvent qu’une triste coloration au caramel, du sucre blanc cristallisé) ou des dérivés du commerce de ces mêmes sucres (confiseries, sodas sucrés, confitures, sirops…). Ceci par acidose chronique du bol alimentaire, par fermentations coliques droites, et carences induites consécutivement, et par paralysie insidieuse du système immunitaire

– La prise régulière d’alcool, sclérosante des muqueuses digestives, inhibitrice des fonctions hépatiques correctes et de l’oxygénation correcte du sang et des tissus, immunodépressive et chélatrice vitaminique majeure. Des études norvégiennes montrent que les boissons alcoolisées, bière en tête, pouvaient induire des cancers du colon et du rectum;

– Les prises régulières de gluten, cette protéine des céréales (blé, orge, seigle, avoine et sarrasin), qui, lorsqu’il est cuit et non accompagné de vitamines E et B, a la fâcheuse habitude de se coller à la muqueuse intestinale et à ralentir le transit. Sans même parler du syndrome coeliaque (intolérance au gluten gave), la consommation régulière de céréales cuites, non associée à des aliments crus apportant des vitamines B et E induit donc ce type de trouble chronique passant longtemps inaperçu. Prendre quelques céréales germées au même repas corrige efficacement ce problème.

– Chez l’enfant, l’impossibilité (ou le choix) d’un allaitement au sein, par l’implantation d’une flore étrangère, et surtout privation des précieuses souches immuno-stimulantes du colostrum, le « premier lait » des premières tétées. On peut alors réellement parler d’un déficit immunitaire dans le patrimoine biologique de cet enfant. (7, 95, 96)

 

  1. b) FACTEURS MÉDICAMENTEUX

– Les antibiotiques;

– Les sulfamides;

– Les anti-inflammatoires stéroïdiens (corticoïdes) ou non;

– Les laxatifs (on parle même de « maladie des laxatifs »);

– Les anti-parasitaires et désinfectants intestinaux de synthèse;

– Les immunosuppresseurs utilisés en cas de greffe par exemple, ou chez les grands brûlés;

– … etc

Les antibiothérapies, si indispensables qu’elles puissent être dans les cas importants, sont devenues étonnamment systématisées, notamment chez l’enfant : « couverture » d’infections secondaires en cas de maladie virale (les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus), attaque répétitives des si nombreuses affections respiratoires à répétition, et même, comble de l’absurde, « antibiothérapie préventive » pour certains pédiatres! Les enfants sont sûrement classés « sujets à risque » par ces praticiens, et les recherches causales profondes n’étant pas au programme des éludes de médecine …

 

  1. c) FACTEURS NEURO-MECANIQUES DIGESTIFS

– Interventions chirurgicales digestives;

– Ptôses organiques habituelles (descentes d’organes tels que colon, estomac, …, hernies, …) entraînant des stases (immobilisation, congestions) et ralentissements mécaniques du transit, des blocages de vidange vésiculaire, des reflux de chyle, etc

– Dyskinésies (dysharmonies de motricité, spasmes plus ou moins douloureux) biliaires, pancréatiques, ou coliques : des spasmes de ces viscères peuvent être en effet souvent occasionnés par une mauvaise gestion du stress : les sujets dits « spasmophiles » étant les plus privilégiés. Les vésicules se vidangent alors mal, trop ou trop peu, ou mal synchonisées sur le passage des aliments par exemple.

– Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (diverticules, maladie de Krohn, maladie coeliaque, recto-colite-hémorragique chronique, etc);

– Tumeurs intestinales, fistules, sténoses, viroses …;

– Insuffisance digestive haute par problèmes dentaires (personnes âgées très souvent), gastrique (achlorhydrie), ou moyenne (par insuffisance hépatique, biliaire, pancréatique, );

– Perméabilité et reflux de la barrière iléo-caecale : cette affection est très généralisée à notre époque, selon tous les praticiens manuels attentifs aux troubles viscéraux (ostéopathes, fasciathérapeutes, chiropracteurs, éthiopathes ou autres biokynergistes…). Elle consiste en une mauvaise fonction de ce « clapet » empêchant les aliments sortant du grêle en entrant dans le colon d’en ressortir.  Les causes sont la sédentarité et la mauvaise hygiène de vie, et les adhérences et brides consécutives qui s’installent, telle des toiles d’araignées, dans cette région diffusant abondamment toxines et inflammations…

 

  1. d) FACTEURS NEURO-PSYCHIQUES

– Les stress : Éléments exogènes fondamentaux en notre temps où les pollutions ne sont pas que « visibles », mais souvent subjectives et psychologiques, les stress perturbent à tous niveaux du phénomène digestif et intestinal : repas pris trop rapidement, debout, dans des conditions soucieuses… bruit, promiscuité, éclairages artificiels aux néons, etc … La peur, l’angoisse, la colère et toutes les émotions intenses se répercutent vite sur la motricité du colon, et induit nombre de gaz, ballonnements, colites….

– S’ajoutent à ces constantes devenues trop habituelles, les phénomènes névrotiques à l’origine de bien des constipations ou des diarrhées : la psychosomatique, qui n’est plus à démontrer, explique parfaitement la part subconsciente qui s’exprime alors en « retenant » ou en « relâchant » ses matières. La relation de l’enfant à ses matières fécales est une pierre solide aux travaux freudiens… et l’intégration qui fera de lui un être « propre » est à la fois un deuil et une crise de croissance gratifiante.

De la gestion correcte ou non de conflit naîtront bien des troubles du comportement intestinal : cet individu saura-t-il « se donner » ou préférera-t-il sa structure égocentrique ? Saura-t-il se reconnaître et « s’aimer » dans l’intégralité de son schéma corporel, intestin y compris, ou bien souffrira-t-il longtemps d’avoir désinvesti le bas de son corps, où sont souvent associés organes d’élimination et organes sexuels …?

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Si l’importance de la flore intestinale est à présent évidente, les multiples causes de perturbation de cet équilibre précieux le sont également. Étudions dans le chapitre suivant les solutions permettant de préserver, d’entretenir ou de recouvrir une flore intestinale saine et performante.

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SOLUTIONS NATURELLES POUR PROTÉGER ET RÉGÉNÉRER LA FLORE INTESTINALE

Ces réformes de vie ou manoeuvres naturopathiques s’envisageront en fonction :

                   – des causes de perturbations sélectionnées plus haut,

                   – des symptômes observés évoquant une dégradation de l’écosystème intestinal (diarrhées chroniques, constipations chroniques, alternances diarrhée / constipation, météorisme ou ballonnements réguliers, gaz putrides, haleine fétide, selles décolorées, déchiquetées, infections ou inflammations,chroniques, déficit immunitaire … etc,

                   – des résultats d’une éventuelle analyse très sérieuse des selles, montrant une perturbation dans la hiérarchie des germes, ou bien la présence de bactéries, mycoses ou parasites anormaux.

« En pratique thérapeutique, qu’il s’agisse de prévenir les maladies, de soigner des états aigus ou chroniques, de diriger des cures de désintoxication alimentaire, de jeûne, d’hydrothérapie, d’héliothérapie, etc, la façon dont s’opère le départ des déchets par l’émonctoire intestinal doit être l’une des préoccupations dominantes du, médecin, après réglage correct du régime et du budget organique » (Dr.Paul CARTON ) (97)

 

  1. a) CONSEILS

VOUS ETES-VOUS TESTES A PRESENT ? ALORS VOICI LES CONSEILS UTILES A INTEGRER DANS VOTRE HYGIENE DE VIE DES QUE POSSIBLE, OU DEMANDANT L’AIDE DE VOTRE PRATICIEN DE SANTE :

 

CONSEILS POUR DEGRADER EFFICACEMENT MA FLORE INTESTINALE :

CONSEILS POUR PRESERVER EFFICACEMENT MA FLORE INTESTINALE:

 

 

Je consomme régulièrement pain blanc, riz blanc etc

J’introduis peu à peu pain complet biologique au levain, et céréales complètes

 

Je fuis les fruits et légumes crus

Je consomme des fruits non acides à 11 et 18H00, et des crudités aux débuts des repas.

 

Je pratique un régime crudivoriste intégral, malgré des symptômes d’intolérance.

Je modère mes apports de cru, à l’écoute des réponses de mon corps.

 

Je n’ai jamais soif, donc je bois très peu.

Je bois 1 à 2 litres par jour, selon climat et activités.

 

Je bois plus de 2 litres par jour,et beaucoup à table.

Je module mes apports de liquide entre les repas.

 

Je suis très carnivore.

Je prèfère les poissons, volailles, et je découvre les protéines végétales.

 

Je consomme des aliments habituels: raffinés et traités.

Je découvre peu à peu les aliments d’origine biologique.

 

J’adore les fruits et en abuse.

Je prend mes fruits à 11 et 18HOO, sans abus.

 

Je mélange régulièrement et « gastronomiquement » les aliments.

 

Je respecte les associations correctes des aliments.

Je mange vite et mastique peu.

Je m’applique à mastiquer 20 à 50 fois chaque bouchée.

 

Je prend plus de 2 cafés (ou  thés ou cacaos) par semaine.

Je diminue peu à peu ces drogues douces et découvre des remplacements délicieux

 

Je bois du lait régulièrement

Je laisse cette boisson aux petits veaux, et découvre les « laits » d’amande, de soja, de blé…

 

J’adore mangé très épicé.

Je préfère habituellement la grande variété des aromates.

 

Charcuteries, abats, crustacés, gibiers très souvent à ma table.

Je découvre les « pâtés végétaux » et autres succédanés biologiques.

 

Je suis sucrivore !

J’oublie les sucres habituels et choisis les sucres « complets » les fruits séchés, le miel …

 

Je vie à 100 km à l’heure !

Je me respecte. Je fais des pauses. Je respire. Je délègue. Je suis précieux et m’accorde des loisirs.

 

Je suis mal dans ma peau, (ou-et je déprime, suis agressif, noué, agité, anxieux, etc).

J’ai droit au bonheur. Je suis responsable et créatif de ma vie. Je m’ouvre au changement.

 

Je peux m’en sortir seul. Je dois tenir le coup. « On » a tant besoin de moi. Pas le temps de prendre le temps…

J’envisage l’aide d’un Naturopathe, d’un ostéopathe. Puis d’un acupuncteur traditionnel. Et pourquoi pas une psychothérapie douce ?

 

Hors de la médecine classique, point de salut.

Je découvre le sérieux et l’efficacité de l’Homéopathie et de la Naturopathie.

 

Je réclame des antibiotiques très souvent. J’en prend même de moi-même à la moindre fièvre.

Je réserve les médicaments chimiques de synthèse aux cas d’urgence. Jamais d’automédication !

 

Jamais constipé avec mes laxatifs!

Jamais constipé avec mon hygiène de vie !

 

Je vie sainement et suis tout de même constipé …

Je pratique de « petites douches rectales » sans danger. Je force un peu sur les pruneaux, la « casse », et je traite mon foie.