Sélectionner une page

LES 7 REGLES D’OR EN NUTRITION HOLISTIQUE

 

1 : L’AMBIANCE : PLAISIR, CALME ET JOIE A TABLE

Seul, ou en convivialité.

2 : FRUGALITE : Veiller à alléger quantitativement d’une moyenne de 1/3 les repas classiques.

… CES DEUX REGLES SIMPLES ET ESSENTIELLES

RENDENT CE QUI SUIT

« PRESQUE » SECONDAIRE … :

3 « INDIVIDUALISATION »

            SELON LE « TERRAIN » :

             Age, constitution, tempérament et diathèse, climat, état de santé, environnement psychoaffectif, etc

4 : LARGE PART DE « CRU » : Peu à peu, (selon  tolérances et force vitale), et si possible en entrée.

5 : LE PLUS »FRAIS POSSIBLE :

            ( Dénaturations par stockages ou   ionisation.)

6 : LE PLUS « BIO » POSSIBLE ( Dénaturations chimiques.)

7 : LE MOINS « RAFFINE » POSSIBLE:( Dénaturations et carences.)

 

CETTE SYNTHESE, APPLIQUEE SANS FANATISME A DES REPAS D’ORIENTATION VEGETARIENNE LARGE, (FRUITS, LEGUMES, CEREALES, LEGUMINEUSES, OEUFS, MIELS, POISSONS, ET QUELQUES LAITAGES) ET INTEGRANT L’IMPORTANCE D‘ASSOCIATIONS ALIMENTAIRES CORRECTES, ET D’UNE BONNE MASTICATION, S’OUVRE LIBREMENT VERS UNE « SPIRITUALISATION DE LA TABLE », QUI, LA PLUS MODESTE,  DEVIENT UNE FETE ET UN REMEDE POUR LE CORPS, L’AME, L’ESPRIT, LA SOCIETE ET LA PLANETE.

 

Développons à présent quelques une des aspects essentiels de ces « REGLES D’OR » :

1ère CLE : L’AMBIANCE:

Près de quarante ans d’expérience de l’alimentation « différente » ( -j’ai très tôt pratiqué sur moi-même l’expérience de la macrobiotique, puis des cures autolytiques diététiques, du végétarisme, etc -), m’ont permis d’affiner une vaste synthèse des théories alimentaires au service de la santé préventive (Hygiène vitale), ou de la thérapeutique naturelle (Naturopathie).

Il faut en effet avoir fréquenté les restaurants « bios », les « salons-santé », ou les centres de « cures naturelles » dirigées par tel ou tel grand gourou de l’hygiènisme durant de longues années, pour prétendre s’élever quelque peu au dessus des « sectes » nutritionnelles et autres « fanatismes de jouvence »… Encore faut-il avoir vécu ces expériences dans son corps, ses émotions et son mental avec suffisamment de discernement, pour que la passion s’apaise et que le bon sens retrouve ses droits.

Mais vous-mêmes, quelque soit votre âge et votre santé, quelque soit votre cheminement sur le sentier de la santé naturelle et du mieux-être, souvenez-vous …

Souvenez-vous ces repas-torture où le « régime » était loi.

Souvenez-vous ces repas-grise-mine où, pour maigrir peut-être, ou bien pour vous désintoxiner, vous vous appliquiez à telle ou telle restriction, tel jeûne, telle dissociation, à suivre à la lettre …

Souvenez-vous ces repas studieux, où, le « petit livre vert » à la main, vous vous écoutiez mâcher cinquante fois votre bouchée de riz complet pour suivre scrupuleusement l’enseignement-salvateur du maître…

Peut-être, plus simplement encore, souvenez-vous de ces excellents aliments d’origine biologique, mais si tristement servis sans le moindre assaisonnement ni préparation pour le nez ou pour l’œil …

Souvenez-vous encore, ces repas déprimants où, en dépit de la qualité irréprochable des plats, vous aviez la tête ailleurs, ligotée par les nœuds angoissants d’une feuille d’impôt, d’un deuil, d’une menace de chômage ou d’une dispute familiale …

Souvenez-vous…et méditons ensemble sur les lourdeurs digestives qui suivirent ces repas ! sur les flatulences, les brûlures d’estomac, les pesanteurs s’ajoutant au contexte psychologique déjà éprouvant…

Tout s’est passé comme si vous aviez « gâché » la qualité de vos mets. Comme si, dérivées de leurs fonctions naturelles, vos énergies digestives et métaboliques (assimilation, distribution, éliminations…) avaient été incapable de jouir d’une si heureuse opportunité. Et il s’agit bien là de « jouissance », de plaisir, de convivialité.

Car souvenez-vous encore, !

…Cette pizzeria-surprise où vous avez retrouvé un ami perdu … Ce repas entre amoureux, en montagne, devant une fabuleuse raclette … cet anniversaire chinois, un peu trop arrosé peut-être, mais où vous avez chanté de bon cœur … et cette petite crêperie perdue dans la lande bretonne où vous avez repris des forces (et du cidre !), bien heureux de trouver âme-qui-vive après six heures de randonnée sous la pluie …

Les exemples ne manquent pas voyez-vous. Et notre conclusion est évidente pour qui à l’honnêteté de s’observer : ON DIGERE PLUS AVEC SON CŒUR QU’AVEC SON VENTRE !

Le meilleur repas biologique, fraîchement préparé, correctement conçu, soigneusement mastiqué, … s’avérera lourd, épuisant, et quasiment TOXIQUE s’il est pris dans la morosité, la peine, la précipitation ou l’anxiété. De même, un repas oubliant d’associer correctement ses composants, de culture classique, voire surgelé et quelque peu « arrosé » … passera bien souvent sans aucun symptôme !.

C’est la régulation neurovégétative qui est au centre de ce phénomène : les digestions ne peuvent se dérouler correctement que sous la prédominance du système para-sympathique. C’est ce dernier qui fait saliver, sécréter les bonnes mesures de sucs digestifs, s’actionner les muscles de l’estomac et de l’intestin (péristaltisme), ouvrir les sphincters gastriques, etc. Or, les états durant lesquels nous réagissons à un stress, aigu ou chronique, maintiennent une domination du l’orthosympathique, antagoniste du para ! Impossible alors de digérer correctement, pas plus que d’obtenir une vaso-régulation correcte (les extrémités sont glacées), une sieste ou un endormissement (les fonctions sont sous vigilance), une érection (mais les éjaculateurs précoces, sont, on le sait, sous hyper-ortho-sympathicotonie chronique…), voire, plus simplement encore, une conscience relaxée, un mental détendu, ouvert à l’intuition ou à l’imaginaire créatif… . Le souffle est noué, plexus solaire tendu et douloureux (faites le test d’une pression au creux de l’estomac), la respiration haute dominante, ventre « ceinturé ».

Comprenons que l’être humain « décide » de sa santé bien avant ses cellules : la psychosomatique n’est plus à démontrer aujourd’hui. L’ambiance est primordiale. Le contexte d’un repas est essentiel. De même pourrait-on extrapoler cette notion d' »ambiance » à notre vie sexuelle, à nos séances d’exercice physique, à toute activité et à toute discipline.

GARDEZ-VOUS BIEN DE TOUT FANATISME ! SI LES FAITS CONTREDISENT UNE THEORIE : ABANDONNEZ LA THEORIE POUR LES FAITS. SI VOTRE EXPERIENCE CONTREDIT TEL GOUROU DE CUISINE : SUIVEZ VOTRE EXPERIENCE ET LIBEREZ-VOUS DU GOUROU !

La complexité de notre constitution holistique ne doit pas nous éloigner du bon sens : structuré sur le mode hiérarchique, nos différents « corps » sont, nous le savons, concernés par l’acte nutritionnel. En effet, si le corps physique et son double vital assurent les métabolismes et la gestion de la matière-aliment, nos corps « émotionnel » et « mental » (intellect) qui constituent le psychisme, développent leur autorité directe sur le soma -corps physique-, en modulant sur les fréquences des différents désirs, émotions, sentiments, ou pensées qui les animent, la vie de ce corps proprement dit.

En d’autres terme, NOUS SOMMES CE QUE NOUS MANGEONS ET  CE QUE NOUS AIMONS ET PENSONS. D’où l’importance de la CONVIVIALITE, ou bien, si cela s’avère impossible, d’un état de DETENTE, de DISPONIBILITÉ. Mieux encore, c’est le concept de PLAISIR qui demeure au centre de ce débat : aimer ce que l’on mange, c’est déjà le digérer correctement et l’assimiler. Etonnant alchimiste, notre organisme (au sens holistique et donc pluriel du terme), EST MEME CAPABLE DE NEUTRALISER BIEN DES POISONS ALIMENTAIRES !

C’est le cas des personnages de type sanguin, plutôt colorés et dilatés, au verbe jovial et convivial qui supportent bien mieux les excès de table que les grands neuro-arthritiques au teint pâle, longilignes et frileux, émaciés par le stress qu’ils ne savent pas gérer aussi harmonieusement que leurs compères pléthoriques…

MAIS ATTENTION : Pas de conclusion hâtive ! La biologie a ses lois. Et si quelques repas de fête sont tolérables  bien qu’ « imparfaits pour la théorie », la régularité ou l’abus de ces pratiques viendra tôt ou tard à bout de la santé du plus résistant. Pour preuve les décès violents des « bons-vivants » desquels on dira qu’ils ont toujours rayonné de santé jusqu’au jour fatal.

Il ne s’agit pas, en fête,- pardon, en fait-, de systématiser ce libéralisme nutritionnel qui aurait tôt fait de devenir anarchie de « grosse bouffe »…mais bien plus de se départir des sectes alimentaires, des fanatismes nutritionnels, des restaurants tristes et des ascèses souffrantes.

« L’ASCESE EST UNE JOIE POUR LE SAGE » nous rappelle la Tradition. Et voila bien le mot-clé lâché : LA JOIE qui doit supplanter non seulement la morosité des théories alimentaires ou des repas de solitude, mais aussi le PLAISIR, première étape mais non ultime expérience des sens et de l’âme associés en une extase gustative et spirituelle.

La JOIE est paisible sérénité souriante; mieux, elle est sourire des organes, sourire des cellules.

« Regardez la fleur de votre cœur et souriez; vous résoudrez alors les problèmes les plus aigus » nous confie Sri Chinmoy.

Et Omraam Mikhaël Aïvanhov, dans l’excellent petit ouvrage « Le Yoga de la nutrition » (Ed. Prosvéta), nous invite à une authentique ACTION DE GRACE vis à vis de l’aliment, où la JOIE, -octave supérieure de la vibration émotionnelle du plaisir-, dilate les âmes dans un contentement rayonnant :

 » En vous arrêtant quelques instants avec amour sur les aliments, vous préparez votre corps astral à en extraire des particules plus précieuses encore que les particules éthériques (…). Au moment de se mettre à table, un initié, après s’être lavé les mains, se recueille, se lie au Créateur, fait une prière, et c’est dans le silence et la paix qu’il commence un processus de la plus haute alchimie : la nutrition. (…) Ces états de conscience arrivent à transformer la nourriture de telle sorte qu’il ne reste plus en elle une seule particule étrangère. (…) « .

N’oublions pas que si Jésus-Christ à dit combien était plus important ce qui sort de la bouche que ce qui y  rentre, il a également révélé de très précieuses consignes hygièno-diététiques dans des textes aujourd’hui encore ésotériques et apocryphes (Evangile Essénien).

Il nous faut donc conclure par une invitation à la MESURE. L’homme d’aujourd’hui est à peu près aussi inconscient des règles d’hygiène alimentaire, que de la dimension initiatique de l’acte nutritionnel correctement conçu. Le lecteur intéressé trouvera de riches enseignements dans la bibliographie qui suit.

 

Rassemblons donc pour terminer quelques conseils pratiques essentiels :

  1. Mieux vaut sauter un repas ou boire une infusion que de s’alimenter en colère,  conflit, épuisement, déprime ou précipitation.
  2. La modération (première clé de cette rubrique) n’est pas dissociable d’une attitude calme, relaxée, sereine à table.
  3. Ne forçons jamais un enfant (ou un malade) qui dit ne pas « aimer » un aliment, mais l’inviter à goûter autre chose, ou changer le rythme des repas.
  4. Chercher sincèrement, au delà du plaisir -qui est déjà une étape indispensable-, l’expérience de la Joie liée à l’aliment et la convivialité.
  5. Pratiquer trois grandes respirations complètes (ventrales et thoraciques), lentes, par le nez, au début et à la fin de tous les repas, voire aux changements de plats. Exécutées discrètement, ces respirations procurent vite détente (parasympathicotonie), auto-massage des organes, libération du plexus solaire (centrale émotionnelle et véritable « cerveau du corps »).
  6. Fuir comme la peste les informations déversées par les médias aux heures des repas. S’informer de l’actualité ne justifie pas que l’on y sacrifie sa santé et sa bonne humeur.
  7. Préférer parfois l’expérience d’un silence paisible et serein, ou bien d’une musique douce à faible volume sonore, ou d’un échange convivial en famille ou entre amis.
  8. Même pressé, préférer « perdre » quelques minutes pour se détendre en silence, lire une pensée spirituelle, se laver les mains consciemment ou prendre une douche, plutôt que de se ruer sans transition sur les plats, à peine extrait du milieu professionnel.

 

2 ème CLE : LA FRUGALITE

(MODERATION QUANTITATIVE)

Un grand nombre d’individus ont défié tout théorie nutritionnelle par le passé :

    • Le Père de Foucault, qui s’alimenta de sept dattes par jour durant toute une partie ascétique de sa vie.
    • Agnus Barbieri, qui jeûna, sous contrôle médical, durant 382 jours, en 1966, ne s’alimentant que de thé, d’eau et de vitamines.
    • Sœur Thérèse Neumann, qui reste célèbre pour avoir vécu 35 ans durant, ne prenant que l’hostie de la messe du matin et de l’eau, à Konnersrenth, en Allemagne.
    • Andréas Mithavecs qui vécu 18 jours en jeûne sec, (sans boire NI manger), prisonnier d’une voiture accidentée, en Autriche (1979).
    • Au Ranch de Santé du Docteur Jensen, en Californie, on a mené un jeûne de six mois sur plusieurs volontaires, ne buvant que de l’eau citronnée, le corps nu, très ensoleillé.
    • Cet enfant eczémateux, nourrit durant deux années de pommes cuites et jus de pommes, et vivant au grand air.
    • Ce professeur de danse, âgé de 80 ans qui ne se nourrissait depuis vingt années que de fruits crus et d’un peu de fromage blanc.
    • P.F., Professeur de Hatha Yoga, qui ne s’alimente depuis 12 ans que de riz complet à midi et de fruits le soir.
    • M.T., qui ne prend que des soupes de légumes et des yaourts depuis trente deux années, époque où le décès de son époux lui ôta tout goût culinaire… mais qui mène néanmoins une vie toujours active et sereine.
    • Saint Mathieu l’apôtre, qui, dit-on, ne vivait que de fruits, de légumes et de glands.
    • Les Tupi-Guaranis des Caraïbes, qui ne s’alimentent que de fruits tropicaux -ou presque-.
    • Marthe Robin, enfin, célèbre pour avoir vécu les deux tiers de sa vie sans manger, mais aussi sans boire ! Elle ne supportait que la communion dominicale .

 Les travaux les plus récents et sérieux en matière de nutrition « allégée » n’ont rien à voir, avec les produits du même nom (« lights »), ne l’oublions pas. Ils éclairent d’un jour neuf et scientifique les bienfaits apportés par un ALLEGEMENT QUANTITATIF DES REPAS. Il ne s’agit donc que d’une diminution globale, elle-même potentialisée, on le devine, par les modifications qualitatives que l’on pourra apporter à son hygiène alimentaire: aliments biologiques, complets, correctement associés, soigneusement mastiqués, etc.

  Comment expliquer ce phénomène positifs ?

Les fameux travaux du Professeur Walford font aujourd’hui référence : une réduction comprise entre 10 et 30% du total alimentaire quotidien provoque un accroissement systématique de la longévité. Les mammifères voient leur durée de vie croître de 10% en moyenne, alors que d’autres espèces moins complexes peuvent bénéficier de jusqu’à 200% ! (insectes notamment).

Mais outre les bénéfices quantitatifs (longévité) observés, ces travaux mettent en évidence des bienfaits qualitatifs de l’ordre de la meilleur résistance immunitaire aux infections, ou une meilleur cicatrisation des tissus endommagés.

 En pratique de cure, réduire d’1/4 à 1/3 sa quantité de nourriture quotidienne provoque déjà des modifications importantes du métabolisme. Le principe est de passer légèrement en dessous du nombre de calories nécessaire à chacun, les normes classiquement admises étant les suivantes :

Pour un standard de 65 kg chez l’homme, et de 55 kg chez la femme, et sur une tranche d’âge comprise entre 30 et 40 ans, les besoins de survie (« métabolisme de base », sont de 950 calories /24 heures chez l’homme, et de 890 calories /24 heures chez la femme.

Ces besoins correspondent à ceux des organes en fonction, au repos complet. S’y ajoutent bien évidemment les besoins liés aux activités, pour finalement obtenir ces normes (F.A.O. et O.M.S.):

 

ACTIVITE               HOMME                   FEMME

 

LEGERE                  2700 ca                       2000 ca

 

NORMALE              3000 ca                       2200 ca

 

TRES ACTIVE        3500 ca                       2600 ca

 

TRAVAILLEURS

DE FORCE               4000 ca                       2950 ca

 

(N.B.: La Kcalorie n’est plus la mesure internationale officielle depuis 1971, mais le joule. Une calorie = 4,184 Kj, et 0,239 ca. = 1 Kj. Par commodité, nous conservons ici -et dans tout cet ouvrage- les mesures usuelles en Kcalories.)

 Dans cette CURE, il s’agira donc de parvenir à diminuer d’environ 500 calories sa ration globale quotidienne. On se procurera facilement des tables complètes, à peu de frais, précisant les correspondances aliments-calories.

 

QUELS SONT LES BENEFICES APPORTES PAR LA METHODE ?

    1. Un allégement digestif global, d’où une économie nerveuse, glandulaire et mécanique considérable;
    2. Un allégement des fermento-purtrescences intestinales, d’où diminution de la toxi-infection chronique (auto-empoisonnement entéro-colique très fréquent);
    3. Une bien meilleure fonction enzymatique des digestions : plus légères, elles opèrent de meilleures dégradations (hydrolyses), d’où meilleure assimilation globale;
    4. Augmentation (paradoxale !) de l’énergie vitale par économie et meilleur métabolisme;
    5. Autolyse diététique partielle, comparable à celle du jeûne ou des monodiètes, recyclant des déchets, des lipides stockés, et lançant des phénomènes de régénération tissulaire;
    6. Allégement du travail émonctoriel (foie, intestins et reins notamment se dépensent moins), et grosse économie neurovégétative en découlant;
    7. Amélioration de l’énergie post-prandiale : moins de « coups de barre » après les repas plus légers !
    8. Meilleure « présence » gustative et psychoaffective aux repas : sachant que l’on mangera moins, le psychisme s’organisera pour profiter de l’acte nutritionnel « ici et maintenant »;
    9. Cellulairement parlant, économie métabolique et « rajeunissement » biologique par allégement des productions de « radicaux libres » oxydants, et par mise en « acidose relative » tissulaire bénéfique;
    10. Correction des paramètres bioélectroniques de Louis-Claude Vincent, comparables à ceux apportés par de petits jeûnes : le « terrain » biologique s’améliore, se corrige et quitte peu à peu ces coordonnées des maladies dégénératives (cancers, leucémies, psychoses, thromboses, athérosclérose…);
    11. Ajustement progressif du rapport « taille-poids » : les tissus se tonifient, le corps se densifie, la silhouette se dessine et se personnalise au plus juste;
    12. Disparition probable de nombreux symptômes néo-digestifs, de surcharge : l’haleine, les ballonnements, le sommeil, le souffle, la concentration, le teint, les muqueuses, l’immunité … en bénéficient globalement.

ATTENTION : S’abstiendront de cette cure ou de cette expérience toutes les personnes très frileuses, dépressives, ou déjà en deçà de leur poids de forme. De même certains malades sévères (myopathes, diabétiques insulino-dépendants,…).

 

3 ème CLE : L’INDIVIDUALISATION :

ASSOCIER OU DISSOCIER LES ALIMENTS ?

Au début de ce siècle, c’est au Dr. HAY que l’on doit les premiers travaux sur la question et quelques publications. Mais très vite, un successeur, le Dr. H. SHELTON se fera mieux connaître, et deviendra un des chefs de file de l’hygiènisme nord-américain. Ses travaux sur le jeûne le feront également  respecter outre Atlantique.

Le “principe sheltonien” est simple mais très rigoureux. Il s’agit de n’associer au même repas aucun substrat (protéine, lipide, glucide) dont la digestion semble antagoniste.

Ainsi selon H. SHELTON: les fruits doux (raisins, pêches, poires…) ne se consommeront pas avec les fruits mi acides (abricots, prunes…), ni avec les fruits acides (agrumes, ananas…).

Les protéines seront dissociées entre elles : viandes, oeufs, laitages, poissons,… appelant des enzymes et des métabolismes différents.

Même conclusion pour les céréales, les légumineuses, les oléagineux…

Seuls les légumes verts s’associent correctement avec les bases protéiques ou glucidiques des repas. Quant aux lipides, ils ralentissent considérablement toutes les digestions, et plus particulièrement celle des protéines (viandes grasses, fromages gras, poissons + salade huilée, etc).

CRITIQUES POSITIVES DU REGIME DISSOCIE :

1) Ce régime soulage très vite les dyspeptiques, coliteux, ballonnés, et autres insuffisants digestifs. C’est un confort non négligeable qui permet à ces malades de récupérer des énergies jusqu’alors gaspillées dans des digestions lentes et périlleuses.

2) Ce régime permet une perte de poids rapide, peu fatiguante, et sans beaucoup d’efforts : on y évite les malaises et frustrations des cures de jeûne notamment. Il n’est pas rare d’observer des patients perdant 5 à 15 kg dans les 3 ) 9 mois qui suivent le début de la dissociation sévère.

CRITIQUES NEGATIVES DU REGIME DISSOCIE :

Elles sont, on va le voir clairement, absolument fondamentales pour le public mal informé et pour les praticiens de santé encore attachés à la littérature sleltonienne originelle.

1)Les travaux de H. Shelton s’appuyant essentiellement sur les connaissances de la physiologie digestive du début de ce siècle : on y néglige particulièrement l’importance des sucs pancréatiques et entériques, fondamentaux pour comprendre aujourd’hui les métabolismes complexes de la digestion et de l’assimilation .Les conclusions d’alors ne peuvent donc qu’être erronées ou partielles.

2)Les pertes de poids obtenues en dissociation ne sont pas, hélas !, que des pertes de surcharges graisseuses ou toxiniques, mais aussi des FONTES MUSCULAIRES qu’il nous est souvent extrêmement difficile de corriger malgré des apports supplémentaires protéiques, des associations alimentaires correctes et des exercices de musculation. Ces fontes musculaires s’expliquent par :

            – des carences d’apport, souvent observées lors du passage au végétarisme qui     accompagne classiquement le sheltonisme;

            – des carences par malabsorption intestinale, le transit étant en effet très accéléré;

            – des carences par mauvaise désamination hépatique des protéines, faute de suffisamment de glucides au même         repas;

            – des carences par méconnaissance des règles essentielles d’association des acides aminés, les “briques” constituant les protéines (Loi des complémentations: les acides aminés les moins nombreux dans un aliment réduisent l’assimilation protéique de l’aliment à ce taux le plus bas.          Or, dans les céréales, les légumineuses, les oléagineux, les algues,… toutes excellentes sources de protéines, il se trouve des “facteurs limitants”, c’est à dire des acides      aminés insuffisants en quantité, voire absents sur les huit dits “essentiels” (ne pouvant être synthétisés par l’humain).  En clair, croire que l’on peut remplacer viande, poisson ou oeuf par du riz complet, ou des lentilles, ou des amandes est une dangereuse erreur !

La méconnaissance de ces règles du métabolisme ont conduit bien des sujets à une dévitalisation profonde, ou pire, lorsqu’il s’agissait d’enfants, à des désordres de croissance gravissimes. (Alimentation au “lait de soja” ou au “lait d’amande” prétendant remplacer le lait maternel ou de vache !).

3)Le pratiquant du régime dissocié sévère s’expose, à plus ou moins long terme, à une dégradation dangereuse de son système immunitaire : il devient plus frileux, irritable, maigre, et sujet aux infections chroniques O.R.L.(rhinites, sinusites…), cutanées (eczémas, prurits…), ou urinaires (cystites, colibacilloses…ces symptômes étant confondus par le patient fanatisé avec des “crises curatives”!.. Il voit chuter sa libido. Son profil psychologique tend à la dépression chronique, à la spasmophilie – tétanie. Les règles peuvent disparaître (symptôme confondu avec une “épuration” du terrain !).

CE QUE LE BON SENS ET LA PHYSIOLOGIE COMMANDENT :

L’étude des Lois de Catberson et Monroe, des complémentations d’acides aminés, et des réalités métaboliques liées à des mélanges alimentaires indésirables nous ont conduits à formuler cet ajustement des associations alimentaires tels qu’ils sont édités sur la PLANCHE MURALE correspondante, idéale pour afficher dans sa cuisine et ne pas commettre d’erreurs.

En clair, comment pratiquer ?

1) Dissocier les fruits crus des repas, pour venir les placer vers 11heures et 18 heures. Exception faite pour les pommes douces qui sont bien tolérées au dessert de par leur haute teneur enzymatique. De même pour les papayes en fin de repas à base protéique, ou les bananes en fin de repas à base farineuse.

2) Dissocier les acides des amidons – farineux : pas de vinaigrette (ou de citronnette) avant un plat de céréales par exemple. Pas plus que de sauce tomate ou de yaourt à ces mêmes repas céréaliens.

3) Dissocier les protéines fortes (viandes, oeufs, fromages, poissons, légumineuses) des amidons forts (céréales) SI les deux apports sont quantitativement importants. Par exemple, 200 grammes de poisson + une assiettée de riz ou de millet réalisent un mélange trop lourd sur le plan digestif.

4) Par contre il convient d’ASSOCIER SYSTEMATIQUEMENT :

-une protéine faible et un amidon fort ou bien

-un amidon faible avec une protéine forte. (Règle des Concentrations)

Par exemple :

-algues ou tofou ou champignons ou oléagineux ou yaourt (= protéines faibles) AVEC riz ou orge ou sarrasin ou blé ou quinoa …

ou encore :

-galettes de riz Lima ou  châtaignes ou pomme de terre ou patate douce ou banane cuite ou biscuits secs AVEC oeufs ou viandes ou poissons ou fromages cuits ou secs.

5) Tout aussi important que de suivre cette règle des “concentrations” est de suivre celle des “PROPORTIONS” : un petit apport d’amidon est utile au métabolisme des protéines, et un petit apport de protéines est utile à celui des amidons :

Par exemple:

Si repas de base protéique, associer un peu de pain ou quelques pommes de terre;

si repas de base farineuse, associer un oeuf ou un peu de légumineuses ou un laitage.

Cela réalise concrètement ce que les grandes Traditions perpétuent avec l’association céréale + légumineuse : couscous + pois-chiches, blé + haricots, riz + soja, sarrasin + haricots rouges, mil + haricots, etc. Nous tiendrons compte toutefois de pas outrepasser le règle des proportions à ce sujet : 4/5 de céréale + 1/5 de légumineuse nous semblant correcte sur le plan digestif et sur le plan de l’assimilation métabolique. (Digérer 1/2 assiettée de sarrasin + 1/2 assiettée de haricots est bien plus périlleux pour tout système digestif moyen!).

6) Ne pas négliger les protéines contenues dans les légumes verts, surtout “sauvages” ou  rustiques. Leurs acides aminés, bien équilibrés, parviennent souvent aux 6 à 8 % de la matière fraîche ! Ainsi, (et à condition de bien les mastiquer pour libérer les protéines de leur gaine cellulosique), les grandes “basconnaises”, -salades ou se mélangent de nombreux légumes colorés et crus-, complètent avantageusement les repas sur le plan protéique. Pensons ainsi au tétragones, épinards, bourse à Pasteur, plantain, pissenlit, … et autres plantes sauvages si bien décrites par Couplan dans ses ouvrages.

Enfin, sachons que l’association lait + céréale est à la fois digeste et correcte pour l’assimilation protéique : c’est la cas du riz au lait, du gâteau de semoule, ou d’autres préparations à base de polenta, de maïzena ou de crème de riz. Ces aliments peuvent réaliser un petit déjeuner, un goûter d’hiver pour les enfants, ou un dessert (qu’il n’est pas utile de charger en sucre ou  en fruits : un peu de sirop d’orge ou  quelques raisins secs suffisent).

 

CONCLUSIONS :

Le thème traité reflète bien l’immaturité de certains praticiens et d’un large public mal informé.

Le régime Sheltonien, par définition est un “régime” : il convient très bien à une cure de désintoxication périodique. De même pourra-t-on le conseiller en période de difficulté digestive. Mais JAMAIS AU DELA D’UNE PERIODE DE 6 MOIS. Au delà, nous avons vu combien les risques de fonte musculaire et de dévitalisation étaient grands.

Enfin, le modèle d’équilibrage des repas ici proposés s’intègre bien dans notre culture, est fort compatible avec un végétarisme large, et se prête tout à fait à une saine gastronomie souvent liée à la convivialité (voir chapitres précédents). Des exemples précis de menus équilibrés sur une semaine entière, et tenant compte de toutes les couvertures anti-carences sont proposés dans notre premier ouvrage “Naturopathie, la santé pour toujours” (ed. J. Grancher et Marabout-Poche).