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L’effet placebo

De mieux en mieux connu en médecine comme en psychologie, le mot « placebo » (en latin : je plairai) sort peu à peu du champ du non-scientifique, voire du domaine du ridicule ou du trop simpliste. Il s’agit du pouvoir de la suggestion ou de l’autosuggestion, des croyances sur la biologie. Son contraire est le nocebo, ou croyance négative, induisant des symptômes ou une maladie. Les exemples ne manquent pas et les archives médicales confirment la puissance du mental et des émotions sur la physiologie. Des exemples ?

Les placebos[i]

  • La couleur des comprimés peut modifier de 75 % leur effet (bleu et vert pour mieux dormir par exemple).
  • Informer un patient que l’on va lui administrer des antalgiques libère déjà en lui des endorphines.
  • Le conseil d’un médicament placebo de la bouche d’un médecin de confiance fonctionne à 70 % positivement, contre 25 % s’il est conseillé par une infirmière inconnue (placebo présenté comme un nouveau médicament contre les ulcères d’estomac).
  • Un effet antalgique bien réel, chez des blessés de guerre, recevant une injection de sérum physiologique au lieu de morphine.
  • Plus intrigant mais validé aux États-Unis : les effets sur la survie majorée de 50 % chez des femmes cancéreuses pour lesquelles on a prié chaque jour pendant plusieurs mois (contre groupe-témoin pour lequel on ne priait pas). Les personnes qui ont prié étaient issues de plusieurs religions et ne se connaissaient pas entre elles[ii].

On remarque que ce n’est pas simplement le remède placebo qui peut lancer le processus, mais qui le prescrit, sous quelle forme, à quel prix, avec quelle conviction… et avec quel rituel magique (d’où le bisou éponyme au coucher des enfants, ou le grigri que les sportifs de haut niveau emportent partout).

Les nocebos

  • Chez le rat que l’on opère avec un bistouri souillé de microbes, on provoque une réaction immunitaire franche et rapide (globules blancs notamment). Si l’on répète trois fois l’expérience, mêmes réactions de défense. La quatrième opération se fait avec du matériel stérile mais le rat réagit comme s’il était en contact avec des microbes… Sa biologie est échaudée !
  • Chez l’humain, combien de personnes se rendent véritablement malades en croyant que tel aliment est toxique ou, plus couramment, que tel médicament provoque des effets secondaires ?
  • On a même vu un diabétique britannique sortir de sa crise d’hyperglycémie en recevant une injection de glucagon (au lieu de l’insuline), tellement il avait confiance en son infirmière…
  • Une étude montre qu’à la suite du diagnostic du cancer du sein, les femmes battantes et ayant foi en la vie (yoga, méditation, religion…) ont 75 % de chance de survivre au bout de cinq ans, comparés aux 25 % de chance de celles qui ont encaissé le diagnostic avec résignation, désespoir ou pessimisme.
  • Des personnes sont mortes extrêmement rapidement lorsqu’on leur a annoncé un cancer en phase terminale, alors qu’à l’autopsie on a ensuite montré que le diagnostic était erroné…
  • On entend souvent que les chimiothérapies provoquent des nausées, et le personnel médical remarque que des malades manifestent ces symptômes avant que la perfusion ne soit commencée…
  • Qu’en est-il de l’impact délétère des médias sur une population émotionnellement fragile en situation de pandémie ? Des menaces de guerre ou d’hypothèses de catastrophe naturelle ? Du complotisme ?

Hippocrate usait déjà de placebos en son temps… On lit ou entend trop souvent que l’homéopathie ne fonctionne que grâce à l’effet placebo. Soit, mais que penser de ses bons résultats obtenus en médecine vétérinaire ? On critique souvent la naturopathie avec les mêmes arguments, mais l’on sait combien il est facile d’amalgamer les disciplines dans le grand sac des placebos quand on souhaite les dévaloriser, ne pas les reconnaître ou les voir disparaître du panorama…

 

[i] « L’effet placebo est-il vraiment efficace ? », Fondation pour la recherche médicale, www.frm.org ; Goslin David, « L’effet placebo : les travaux de F. Benedetti, implications pour la relation patient-acteur de santé », Sciences pharmaceutiques. 2016 ; Poulain Philippe (Dr), « Doit-on et peut-on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur ? », www.chu-toulouse.fr/IMG/pdf/poulain.pdf

[ii] Siegel Bernie S., L’Amour, la Médecine et les Miracles, J’ai Lu, 2004. ; Volf Nadia, Le Miracle de la guérison, Marabout, 2019.

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La vessie et les voies urinaires basses

  • Constellation associée : la Balance
  • Maître : Vénus

On retrouve tout naturellement en ces parties du corps symboliquement liées à Vénus, maîtresse de la Balance liée aux reins, le domaine de l’équilibre et de la quête d’harmonie. L’urine produite par les reins, et qui est un filtrat stérile du sang, coule par les deux canaux, ou uretères, et s’accumule dans la vessie avant d’être éliminée par l’urètre.

On perçoit ici plusieurs domaines physiologiques : le maintien qualitatif du sang via la filtration rénale, donc l’aspect émonctoriel des voies urinaires, et l’abandon, le rejet de l’urine vers l’extérieur. Les médecines traditionnelles associent ces voies à la capacité de trier le pur et l’impur d’une part, et à la sécurité d’autre part.

Les troubles les plus fréquents sont les déformations des uretères, et surtout les cystites et urétrites.

 

Questionnements et interprétations pouvant en découler

  • Qu’est-ce qui fait obstacle au bon écoulement de mon urine (en cas de sténose ou de déformation des uretères) ? Pourquoi ralentir ou menacer ces éliminations ?
  • Quel est ce feu urinaire (cystite, urétrite) qui affecte mon quotidien, mon intimité, ma sexualité… ? Quelle(s) peurs peuvent avoir généré ce feu anormal ?
  • Qu’il y ait ou non présence de colibacilles (il existe bien des cystites sans germes, dites claires), de quelle nature est l’insécurité que je traverse ? Affective ? Sexuelle ? Financière ? Territoriale ? Existentielle ? Quelles sont les menaces qui m’ébranlent au point de marquer mon territoire par quelques gouttes d’urine au long de ma journée ?

Les reins[i]

  • Au centre anatomique du corps (frontière dite « porte des Hommes » en kabbale), les deux reins filtrent en permanence le sang pour éliminer l’eau et quelques déchets.
  • Constellation associée : la Balance
  • Maître : Vénus

Ces organes précieux sont en lien étroit avec la sécurité, le marquage du territoire, le courage et les peurs.

Ils ressemblent un peu, comme les pieds et les oreilles, à des haricots, des germes de vie pour trois étages corporels :

  • écoute des sons, bruits et paroles, discernement supérieur via les oreilles ;
  • écoute de la terre, du sol, du chemin, discernement inférieur via les pieds en lien avec l’incarnation et la lignée ;
  • écoute de l’homéostasie* du sang, de l’équilibre électrolytique corporel, discernement médian via les reins.
  • Trois nuances de justice se profilent en ces organes-germes :pour les oreilles : la pensée juste, la sage réflexion qui sait conjuguer analyse et synthèse, raison et intuition (se souvenir des très grandes oreilles du bouddha) ;
  • pour les pieds : la marche juste qui suppose assez d’instinct, d’humilité et d’ancrage pour avancer sans faillir ni se perdre sur sa voie ;
  • pour les reins : la justice des Hommes, la Balance que l’on retrouve comme symbole des juristes et comme l’un des attributs de Michaël (avec l’épée de clivage, le bouclier protecteur et l’étendard rassembleur des âmes justes).

À hauteur anatomique des reins (les deux premières lombaires), une ligne de force prend naissance (le Tan Dien postérieur en Extrême-Orient) qui fleurit sous le nombril sous la forme du hara* (Dantian ou Tan dien postérieur). Proche de l’omphalos grec (littéralement, « nombril »), le hara* puise en quelque sorte sa puissance (le Qi) dans les reins. Mais, dans cette perspective énergétique et résolument archétypale, il s’agit plus des glandes surrénales que des reins proprement dits…

Les pathologies rencontrées sont les inflammations et infections rénales (de type néphrites et pyélonéphrites), les insuffisances rénales pouvant mener à la dialyse, le diabète insipide, les calculs et les cancers des reins.

 

Questionnements et interprétations pouvant en découler

Question globale : Qu’est-ce qui s’oppose, en moi, à la purification régulière et naturelle de mon sang ?

Puis, selon les néphropathies :

Les néphrites (ou glomérulonéphrites aiguës) infectieuses

La réponse inflammatoire à l’infection du rein perturbe l’élimination des toxines, de l’urée et de l’acide urique, qui s’accumulent dans le sang. À l’opposé, des protéines (albumine) sont anormalement éliminées dans les urines (protéinurie) et fréquemment du sang.

Quels bénéfices secondaires puis-je trouver à négliger de purifier mon sang ? Pour retenir mon eau (les œdèmes sont fréquents) ou ne pas perdre mes eaux ? N’ai-je pas négligé de m’occuper de ma sécurité trop longtemps ? Ai-je fait l’autruche à propos de certaines grandes insécurités ou peurs ?

Les pyélonéphrites

Idem, mais souvent plus graves, donc plus anciennes et/ou profondément ancrées dans le subconscient.

Les néphrites auto-immunes

Comme pour toutes les affections de cette famille, le conflit oppose le Soi* biologique (notre identité corporelle et cellulaire) et le système immunitaire qui s’y attaque paradoxalement.

Quel(s) intérêt(s) caché(s) puis-je entretenir pour saboter mes reins ?

Les insuffisances rénales

Les insuffisances rénales sont liées à l’avancée en âge (on commence à perdre des néphrons* dès l’âge de 18 ans !) mais sont aussi les conséquences de certains toxiques ou médicaments (effet dit iatrogène*), ainsi que d’autres pathologies, rénales ou non. On réfléchira aux mêmes questions que pour les néphrites.

Les calculs rénaux

Les calculs rénaux, de différentes sortes (urates, oxalates, phosphates…) témoignent d’une accumulation anormale de sels minéraux dans les reins, jusqu’à engendrer des concrétions dangereuses (favorables aux infections, aux inflammations, aux troubles de la filtration rénale). Il est tentant d’y décoder de grandes et profondes peurs, frayeurs ou insécurités qui ont pu se cumuler au fil des années et, peu ou pas exprimées, toujours mal gérées. L’urine vient du latin urina, « urine », mais aussi de aurina, « couleur d’or »… Les pierres non précieuses que sont les calculs seraient-elles les déviances d’une transmutation en échec (celle de notre plomb égotique) en or spirituel ? L’expression d’une sorte de non-accomplissement

 

[i] Pour compléter cette partie, voir celle qui parle des vertèbres lombaires (p. XX).